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Live Reports

Benjamin Biolay – Nuits de Fourvière (Lyon), 17/06/16

Depuis quelques semaines déjà l’album Palermo Hollywood s’imposait comme la bande son de cette fin de printemps pluvieuse… C’est donc avec une impatience non dissimulée que nous nous rendions vendredi dernier au théâtre antique de Fourvière pour assister à l’unique date du moment de Benjamin Biolay.
Il fut accueilli ce soir-là comme le retour au pays de l’enfant prodige. Le théâtre à ciel ouvert affichait complet et le temps alors orageux dans l’après midi semblait trouver une accalmie. Nous avons assisté à deux heure et demie d’un concert généreux et authentique. Sur scène, Benjamin Biolay est divinement accompagné par une quinzaine de cordes, des musiciens pour certains argentins mais aussi  par une soprano et un ténor et surtout par Chiara Mastroianni et Sofia Whilelmi sur certains morceaux.

La voix de Benjamin Biolay tour à tour profonde, sombre ou émue s’harmonise avec des arrangements musicaux menés à la perfection. Dans un premier temps, il décline ainsi les morceaux de son album Palermo Hollywood qui offre une palette dense de rythmiques et de styles variés. Les interventions de Sofia à la voix chaleureuse et à la danse ensoleillée enchantent le théâtre. Une onde latine traverse les rangs du théatre et l’on voit se trémousser l’audience qui aura du mal à maintenir sa position assise tout au long du concert. La nuit avance et la lune se cherche une place entre les nuages comme si elle voulait elle aussi profiter du spectacle. Car la magie du lieu fait que notre regard passe ainsi de la scène au ciel au dessus de nous. Les jeux de lumières sur la foule s’ajoutent à la beauté du moment. L’album déjà si humain et accrocheur sur disque prend sur scène une ampleur et une énergie épique. Benjamin Biolay ne trouve pas les mots pour décrire cette soirée, il remercie le public la main sur le cœur entre chaque morceau. Il regarde ses musiciens et l’on sent la complicité forte qui les unit ce soir-là alors qu’ils sont en train de jouer pour la première fois cet album.

Plus tard dans la soirée, une autre partie du concert s’est jouée. Une partie comme une rétrospective des plus beaux morceaux de Benjamin Biolay. En commençant par le commencement: son premier 45 tours Les cerfs volants, absolument magnifique. Après ce morceau Benjamin Biolay prend la parole plus longuement pour exprimer son émotion de jouer ce soir ce morceau qui signa le début de sa carrière. Il nous raconte alors ce moment où il décide d’intégrer un extrait de la voix de Marylin Monroe dans ce titre, et comment alors personne – si ce n’est quelques proches, dont Hubert Mounier – ne l’ont soutenu dans ce choix. Avec cette jolie transition, Benjamin Biolay rend alors un hommage à son ami Hubert Mounier parti trop tôt en interprétant pas moins de cinq morceaux dont « La Cabane En Rondin », « Voyager Léger » et « Mobilis in Mobile » dont le refrain chanté par le public fut un moment des plus troublants ce soir là. Nul doute qu’Hubert Mounier a pu entendre tout cela…

Chiara Mastraoianni a rejoint sur scène Benjamin Biolay pour des duos très touchants. Plus tard, au piano Benjamin Biolay entonnera le morceau « Négatif » ou encore « Ton Héritage ». Le morceau « La Superbe » nous donnera des frissons qu’on ressentira encore quelques jours plus tard.

Le concert se finit sur un morceau plus chaud qui décline la recette de la parfaite galette d’amour (joli clin d’œil à Peau d’âne), recette d’une soirée magique partagée sous le signe de la connivence, de la renaissance et des retrouvailles.

Nous vous conseillons de retrouver Benjamin Biolay et ses acolytes lors de sa tournée à l’automne prochain.Il sera notamment de nouveau de passage à Lyon au Radiant le 4 décembre.

 

 

One comment
  1. Jean Noel Bouet

    PAlermo Hollywood est un grand album. Qui n’est pas génération spontanée ( nul ne l’est). Le savoir faire de Biolay, en tant que musicien , y est indéniable. Avec une certaine maestria il enlève l’affaire pour ce concept album ou quasiment. Je ne lui ferais qu’une remarque , peut-être, n’en fait-il pas un peu trop ? Il y a une emphase qui est sans doute un choix, mais qui pourrait aussi beaucoup alourdir cette production sur la durée… on verra

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