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Insight

David Bowie : La trilogie berlinoise

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Que David Bowie ait pu nous paraître abordable et cool, avec quelque chose en lui des aspirations d’un homme ordinaire, est un ressenti tout à fait récent pour l’artiste aux multiples visages. Cette image choisie et calculée (comme toutes les autres), illustrée par quelque pub Vittel, l’âge venant, David Bowie (n’en redevenant pas David Jones) ne l’a retenue que tardivement, soit après 2004. Ces dernières années il s’était fait plus discret et plus sobre : un homme mûr, élégant, sain et en forme, loin de l’ambigu Thin White Duke ou du mutant Ziggy Stardust. L’homme Vittel c’était l’actuel, avant que le grand Rien ne l’emporte.

Force est de constater qu’il en fut autrement toute sa vie d’artiste hors catégories. Parce que Bowie, par dessus tout, était (et reste) une rock star. Avec toutes ses facettes, obscures et lumineuses, frasques, business et art se trouvant mélangés. Bien au-delà de la plupart des musiciens rock, Bowie était autre chose. « Un homme venu d’ailleurs » et ailleurs, aussi, jusqu’à ne plus savoir qui il était vraiment.

Dans la deuxième moitié des années soixante-dix, c’est ce qu’il éprouva avec une terreur certaine qui le poussa à fuir les États Unis où il résidait depuis 1974. En 1976, l’anglais quitta le piège de L.A (ainsi qu’il le nomme lui-même) pour regagner le vieux continent. Tout particulièrement l’Allemagne et Berlin, où il résidera trois ans. Il allait y connaître une intense période créative, fondamentale pour la suite de l’histoire de la musique du XXème siècle, se plaçant en leader incontestable et de son vivant de plusieurs décennies de musiciens.

Chemin de croix

The Thin White Duke est la dernière incarnation de Bowie. Un personnage aussi maigre qu’il est creux et frappé de paranoïa. Né en 1975, il est le guide de l’album charnière clôturant la période américaine de Bowie : Station to Station. Le disque qui raconte les déboires de l’aristocrate mince et blanc sort en janvier 1976. C’est un mélange de Funk et d’influences Soul, dans lequel on voit percer une volonté expérimentale qui va trouver son expression avec l’installation européenne de l’artiste. L’usage des synthétiseurs souligne l’intérêt que Bowie portait alors aux groupes allemands et au « son de Düsseldorf ». Les propositions de Kraftwerk et leur Autobahn (1974) ainsi que celles de Neu! parurent à l’ex-mod et à l’ex-figure Glam Rock, une nouvelle voie  sonore et une clef pour de nouveaux schémas. Ce qui restait en germes implicites dans le titre Station to Station s’épanouirait quelques mois plus tard. Produit par Harry Muslin, au moment où un groupe commençait à se stabiliser autour de Bowie,  Station to Station est davantage l’expression d’un chemin de croix que l’évocation d’un long voyage en train! Loin de l’artiste, alors très intranquille, est cette idée qu’on a pu associer au titre éponyme de celui de l’album. Des textes comme ceux de « Word on a Wing » traduisent le malaise de l’auteur, anesthésié par sa surconsommation de cocaïne, se nourrissant de lait et de poivrons, et qui passait beaucoup de temps à traîner en voiture avec un Iggy Pop revenu de loin, mais pas très frais lui non plus. Bowie en 1976 est au bord de la rupture psychique, qui se noie dans un mélange délirant de romantisme et d’occultisme ; mystique, religieux et nietzschéen à la fois (on n’imagine pas clairement ce que cela pouvait donner ?), et craint qu’on ne veuille l’empoisonner, redoutant (pourquoi donc ?) le guru spirite de Jimmy Page, un certain Aleister Crowley pourtant outrepassé depuis trente ans. Total délire. Le titre Funk-Soul « Golden Years » qui fut le premier enregistré par Bowie pour Station to Station après que Presley l’eût refusé, raconte une balade aussi amoureuse que cynique et désorientée, à la recherche d’années dorées perdues. L’auteur s’adresse à une interlocutrice désemparée et lui promet leur retour: « Don’t let me hear you say life’s taking you nowhere, angel ». Après pareille déclaration, Bowie se devait d’un changement d’air.

155 Hauptstrasse, Schöneberg, Berlin

Avec sa femme Angie (l’ange de la chanson), leur fils de cinq ans et flanqué d’Iggy, Bowie arrive à Berlin début 1976. La ville est séparée en deux parties, état dans lequel on pourrait voir une image de l’artiste lui-même. Le quartier où il s’installe est celui de la communauté gay. Bowie s’y sent anonyme, ce qu’il recherche. La Haupstrasse est au centre de la ville, près de la Spree qui la traverse et de ses canaux. Dans le même quartier se trouve le Hansa studio où il se rendra à plusieurs reprises pour ses trois albums à venir. Iggy Pop habite l’appartement de l’autre coté de la cour et les deux hommes passent la plupart de leur temps ensemble. Ils ont des habitudes comme déjeuner au Paris Bar, Savigny Platz, dont le décor est directement inspiré de la toile de Degas « L’absinthe ». Admiratif du peintre Kirchner, expressionniste allemand, Bowie visite régulièrement le Brücke Museum qui collectionne les œuvres du mouvement. Iggy Pop s’inspirera du personnage peint d’Erich Heckel « Le roquairol », dont il singe la pose pour la couverture de The Idiot. Le soir, ils vont au Luzia, club du quartier turc de Kreuzberg, une ancienne boucherie transformée en espace alternatif pour punks et autres outsiders. Au sujet du punk émergeant, et dont il rencontre quelques acteurs – notamment John Lydon (alias Johnny Rotten), Throbbing Ghristle, Lydia Lunch – Bowie déclare : « Pour moi c’était du passé. Iggy l’avait fait en 1969 ». On ne le contredira pas. Le Café Exil est un autre lieu qu’il fréquente, comme le SO36, club et salle de concert tenue par Martin Kippenberger, peintre et ami. Il y entend plusieurs groupes du nouveau mouvement musical qui donnera la new wave. Il noue une amitié avec Romy Haag qui gère la discothèque La Jungle aux murs et plafonds peints en noir, installée dans un immeuble typique de l’architecture du Bauhaus. Avant de rentrer, très tard ou très tôt selon comme on perçoit le temps, les deux exilés s’arrêtent souvent au Anders Café, bar gay, un des premiers lieux où se revendique l’appartenance à une communauté encore très marginalisée.

Cet environnement plus réduit que celui de l’immense L.A est pour Bowie un territoire qu’il associe à une relative sécurité. Il déclare voir Berlin comme « une sorte d’île », en raison de la présence du mur – visible depuis les fenêtres du studio Hansa. Culturellement il y retrouve des éléments liés à des centres d’intérêts artistiques éloignés de la sphère pop et rock. Il a lu   »L’adieu à Berlin » de Christopher Isherwood (qui donnera le film Cabaret) et a été impressionné. A Berlin, il marche sur les pas des expressionnistes qu’il affectionne, peintres ou cinéastes. De Max Reinhart, metteur en scène d’avant garde, qui y résida et travailla après la première guerre mondiale avant de fuir le nazisme. Il voit chez ces créateurs du début du siècle des artistes qui, dit-il, « reflétaient la vie non par l’événement mais par l’humeur » et pense que « c’est vers cela que mon travail tendait ». La musique contemporaine et minimaliste de Philip Glass l’intéresse. Les groupes de ce qu’on nomme Krautrock s’en inspirent ou bien les deux sont liés. Tous sont allemands. Sur ce style musical caractéristique d’une période et de l’Allemagne des années soixante-dix, Bowie dit : « Je souhaitais sortir des schémas musicaux stéréotypés américains. C’était ce qui m’intéressait chez Kraftwerk depuis 1974 ».

A Berlin, il est au bon endroit pour un autre départ.

Low (14/01/77)

Sur la pochette de l’album qui sera le premier de « la trilogie berlinoise », on voit Bowie de profil, raide, en gros plan sur un fond orangé, portrait tiré du film tourné un an plus tôt: L’homme qui venait d’ailleurs. Et ce printemps 1976, Bowie débarque vraiment d’ailleurs, au plus bas, quand il arrive aux studios résidences du Château d’Hérouville près de Pontoise. Hérouville est un must. Au début de la décennie le gratin rock est passé par là. Bowie y est déjà venu pour Pin Ups. Il investit les studios sans cesse mieux équipés, qui appartiennent au compositeur de musiques de films Michel Magne. Un lieu unique qui déclinera pourtant au milieu des années 80, suite à des erreurs de gestion si ce n’est de choix artistiques. L’endroit, au printemps 76, est un havre de paix pour le musicien encore très instable psychiquement, et qui croit y voir rôder les fantômes de George Sand et de Chopin. La cocaïne dont il tente de se débarrasser ne le laisse pas facilement en paix et le titre Low traduit exactement l’état de Bowie l’année de ses trente ans.

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Autour de lui, on trouve Tony Visconti, producteur qui officiera pour les trois albums berlinois. Les musiciens sont ceux qui l’ont accompagné pour Station to Station. On y compte au milieu d’une dizaine d’autres, Carlos Alomar (guitare) et George Murray (basse), Dennis Davis ( batterie) qui suivront la carrière de la rock star. Le nouveau collaborateur d’importance est Brian Eno, ancien membre de Roxy music, compositeur et producteur. Il est un incontournable de cette période berlinoise. Il oriente et co-écrit des titres, maîtrise claviers et synthétiseurs dont le Minimoog, dans un sens recherché par Bowie. Ses « Stratégies obliques » sont mises en pratique pendant l’enregistrement. Soit une approche curieuse de la direction de musiciens, jouant avec l’aléatoire et la subjectivité, par le biais d’un jeu de cartes aux consignes plus ou moins opaques, tendues aux musiciens à différents moments. De son côté, Bowie applique sur ses textes la technique du Cut-up, héritée de Burroughs, ce qui peut leur donner un sens tout à fait étrange. L’expérimentation désirée, hors des sentiers battus, est mise en pratique. Si Michael Dinger, guitariste de Neu! sollicité, n’a pas rejoint le groupe à Hérouville, la démarche est radicalement différente de celle des compositions précédentes et qu’on pouvait entendre sur Young Americans. Bowie qui boucle l’enregistrement à Berlin au Hansa studio, réussit son pari de renouveau avec un album en partie instrumental et conceptuel. « Speed of Life » est un mix de guitares et de synthés entraînants, « Warszawa », long titre, comme « Art Decade » sont par contre des instrumentaux intériorisés, aux claviers résolument éloignés de toute concession ludique ou commerciale. « Breaking Glass » est un funk-disco industriel à la batterie robotique claquante. « Sound and Vision » qui évoque les premières impressions berlinoises, est plus mélodique et séduisant de prime abord. Le ton de « Always Crashing in the Same Car » est désabusé. « A New Career in a New Town », instrumental, met l’harmonica à la place de la voix et son titre suffit à toute signification. Bowie a effectivement changé de lieu et de direction.

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Sorti chez RCA, sans promotion, Low se hissera à la deuxième place des charts britanniques. Il est classé en 259ème position parmi la liste des 500 albums les plus importants de tous les temps. C’est un marche pied inaugural pour toute la new wave musicale qui suivra.

Iggy

La période berlinoise de Bowie est marquée par la présence d’un autre artiste à ses côtés. Il s’agit évidemment d’Iggy Pop, l’ancien Stooges, sauvé du naufrage. Iggy est le co-locataire berlinois, l’ami fidèle, le compagnon du quotidien –peut-être plus qu’Angie Bowie avec qui David connaît déjà des hauts et des bas, entretenant une relation pas que professionnelle avec son assistante. Les deux albums du retour de l’iguane sont co-écrits et enregistrés ensemble dans ce contexte.

March 1977: Rock singers David Bowie, right, and Iggy Pop in Germany. (Photo by Evening Standard/Getty Images)

En Juillet 76, les deux retournent à Hérouville pour les sessions de The Idiot. Il sera complété à Munich et Berlin au Hansa Studio évidemment, pour une sortie en Mars 1977. Les titres phares en sont connus. « Nightclubbing », « Dum Dum Boys », « China Girl », « Mass Production » et il semblerait qu’un certain Ian Curtis les écouta la nuit où il décida de dire stop à son histoire personnelle. Bowie participe aux musiques et réalise la production. D’avril à Juin 77, quelques semaines avant les premières séances de Heroes, c’est Lust for Life qui est écrit et enregistré à Berlin. Même équipe et mêmes procédés. Bowie apprend du chanteur au torse nu une certaine spontanéité. « The Passenger », « Lust for Life », « Neighborhood Threat », « Tonight » sont les chansons les plus mémorables. Succès d’estime et critique pour un disque qui sortira en septembre 1977. Bowie accompagnera Iggy Pop pour la tournée promotionnelle de ces albums, tenant les claviers pour l’occasion. Ces réalisations liées à la trilogie, sont plus épurées, moins sophistiquées formellement que les enregistrements solo. Mais on y retrouve un esprit et des sonorités similaires. Ils sont indissociables de cette étape de la carrière de Bowie et en portent la marque.

Heroes ( 14/10/77)

L’opus central de la trilogie, devenu culte, est enregistré de Juillet à Août 1977. La chanson titre (écrite avec Eno) a été inspirée par la vision, depuis la fenêtre du Hansa studio, d’un couple amoureux (en l’occurrence Visconti et une des choristes) enlacé sous les miradors du mur. Image – mise en scène – que l’on retrouve dans les paroles de la chanson: «I can remember standing by the wall /And the guns shot above our heads/And we kissed as though nothing could fall». L’album est le plus représentatif du travail berlinois, de son inspiration européenne – « Heroes » est chantée en trois langues – et de cette invention par Bowie d’une forme nouvelle de rock qu’on va qualifier d’industriel.

Eno collabore à quatre titres sur les dix de l’album, et Tony Visconti réalise à nouveau la production. Les chansons sont souvent captées rapidement et des premières prises retenues. Le groupe et Bowie fonctionnent parfaitement, « Ma musique se créée spontanément en studio » dit-il. Parmi les musiciens réunis, on trouve Robert Fripp, ex-King Crimson à la lead guitar. Le guitariste de rock progressif a déjà collaboré avec Eno et le duo constitue la section expérimentale nécessaire. Fripp est un précurseur qui utilise la guitare reliée à des synthétiseurs. « Les schémas stéréotypés » que Bowie voulait bousculer en matière de songwriting sont, comme sur Low, tordus dans tous les sens. « Beauty and the Beast » qui sortira également en single, en est un exemple. Fripp y joue ses parties de guitare dès son arrivée et la première prise est gardée, mêlée aux synthétiseurs de Eno. Sur le fond, la chanson est un double sens permanent, ce qui n’est pas rare dans les textes de Bowie. L’opposition entre le bien et le mal, par exemple et, dans le contexte de la capitale allemande, on peut penser à la division de la ville elle-même, aussi bien physiquement qu’idéologiquement. Sur « Joe the Lion », on retrouve Robert Fripp en leader. L’impact du Krautrock est palpable dans la structure. Le refrain « You get up and sleep » évoque l’humeur de Bowie, qui tente encore de s’extirper de la fragilité qui domina Low. Les instrumentaux, co-écrits avec Eno, forment une sorte de suite. « Sense of Doubt » est le plus connu des quatre, dominé par les claviers et un piano spectral qui fera école. Il est suivi par  »Moss Garden » et  »Neükoln » (quartier de Berlin à forte population turque), lugubre et lent, où se mêlent bruits, nappes de synthétiseur et saxo strident aux mélodies orientales. Titre qu’on aurait bien imaginé clôturant le disque. C’est  »Secret Life of Arabia », chanté, qui tient cette place. Il préfigure certains aspects d’une World Music à venir et se base, pour le texte, sur un voyage africain récent d’un Bowie qui reprend pied peu à peu. A son écoute, on songe à ce que les Talking Heads mettaient en forme de leur côté, groupe « révélation » de l’année 1977.

Heroes sortira le 14 octobre. Il se classera numéro 3 des charts anglais et sera 19ème en France. La chanson titre a fait l’objet de très nombreuses reprises.

Lodger (18/5/79)

En 1978, Bowie a tourné. Accompagnateur d’Iggy Pop puis promouvant Low et Heroes. C’est la première tournée depuis longtemps où il n’est pas anesthésié par la cocaïne. L’album Stage (septembre 1978) en témoigne avec les concerts américains du printemps. Il retrouve Berlin à l’automne mais c’est en Suisse, aux Mountain Studios de Montreux, qu’une partie de Lodger est enregistré. Il sera bouclé en Mars 1979 au Plant Studio de New York. Cet éloignement géographique en fait le moins berlinois des trois albums, et l’humeur générale de l’album est indéniablement moins sombre. Absence d’instrumentaux et de tempos lents, les compositions bénéficient des apports des deux années précédentes tout en s’en dégageant.

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Visconti déclare qu’il n’en est pas complètement satisfait: « J’aurais aimé qu’il ait un meilleur son. Nous avons utilisé de mauvais studios ». Dans une interview donnée en 2001, Bowie confie que « tout ne venait pas aussi facilement qu’avec Low et Heroes ». Pourtant Lodger est un excellent album, qui rassemble des titres dynamiques. Il oscille entre mélodies pop sophistiquées et élégantes (« Fantastic Voyage » – que Neil Hannon a dû beaucoup écouter ), hits potentiels ne cédant rien aux stéréotypes dénoncés (« Boys Keep Swinging » – au solo de guitare novateur) et reprend les tons froids de ce rock industriel inventé par Bowie (« Red Money » – dans lequel on retrouve « Sister Midnight »). « D-J » est une sorte de funk-industriel, co-signé avec Eno. Sur toutes les pistes on entend Adrian Belew, guitariste de Franck Zappa. L’apport de Belew, issu du Rock Progressif comme Robert Fripp, est prépondérant. Bowie est un catalyseur permettant la fusion de plusieurs influences. Il crée avec Lodger un point d’orgue à trois années de travail, même s’il fut « distrait par des événements personnels » (divorce) et considère comme Visconti que l’album « manque de mixage » (interview Uncut). Le disque qui a pu partager l’avis des fans, reste un des grands albums de la rock star. Il atteindra la 11ème place des charts français. En Février 1979, Bowie quitta Berlin pour Londres.

Influences et postérité

Bowie se retrouve alors à nouveau Londonien ou New Yorkais. Il assiste à de nombreux concerts dont ceux de Siouxie and the Banshees, Blondie, Talking Heads, The Clash (qu’il quitta au bout de vingt minutes), Human League et Gary Numan. Immergé dans la nouvelle scène musicale, il peut apprécier combien ces groupes étaient influencés par le travail qu’il venait de produire. Au sujet de Gary Numan, il déclara « Il ne fait pas que me copier, il est aussi malin… ». Il n’a alors que trente deux ans et vient d’écrire en trois années ce qui constituerait l’œuvre d’une vie pour d’autres.

En vrac, citons ceux qui se réclameront du Bowie berlinois ou qui, d’une manière ou d’une autre, montreront l’impact de Low, Heroes et Lodger : Magazine, Siouxie and the Banshees, Joy Division, The Psychedelic Furs, Talking Heads, Gary Numan, Bauhaus, Patti Smith (le rapport entre Horses et Heroes n’étant pas à démontrer) etc. Ceci, bien sûr, pour ne se cantonner qu’à la génération dans l’immédiate continuité de la trilogie.

«Rien ne sonna comme ces trois albums. Ils sont mes œuvres maîtresses.» «En les faisant, je pressentais leur importance.» David Bowie

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