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Disques

Parts & Labor / Constant Future

Ces dernières années, on voit émerger depuis la grosse pomme, et Brooklyn particulièrement, nombre de groupes tous plus intéressants les uns que les autres. Au milieu, faisant presque office de dinosaure maintenant (après huit ans d’activité et quatre albums), il y a Parts & Labor. Revenu à la formule trio depuis le départ, il y a deux ans, de la jolie guitariste Sarah Lipstate (partie batifoler avec Lee Ranaldo), le groupe revient aujourd’hui avec Constant Future, un brûlot noise pop boosté aux amphètes rempli de refrains catchy, gros synthés et grosses guitares tout dehors, produit sous la houlette de monsieur Dave Fridmann (The Flamins Lips, Weezer, MGMT).

Depuis Groundswell (2003), le combo « art-punk » New-Yorkais a toujours montré un goût certain pour l’expérimentation, sans pour autant laisser sa musique succomber au scalpel des structures et des sonorités mathématisantes. Constant Future perpétue la tradition avec un esprit pour le moins  jovial et coloré, à l’image de sa pochette flamboyante: riffs cinglants et batterie très punk s’entrechoquent avec claviers popisants, blip-blips 16 bits à foison et choeurs enthousiastes. Voilà la recette de ce disque dont l’effet se fait ressentir dès les premières secondes: c’est un album qui met la patate! On se prendra même à en fredonner les refrains, de très bonne facture soit-dit en passant. Seul point négatif s’il fallait en nommer un, Parts & Labor use et abuse tout de même quelque peu des effets de saturation numérique (peut-être un reliquat indésirable des dernières contributions du sieur Fridmann?), et même si ces petits écarts digitaux façonnent l’identité – forte – de l’album, on est parfois soulagé lorsqu’elles reculent au second plan et laissent parler les instrus de manière un peu plus conventionnelle – comme sur le tube « A Thousand Roads », « Without A Seed », ses jolies parties vocales, ou encore « Neverchanger » et ses lignes de basse appuyées.

Peut-être que c’est le soleil qui persiste depuis quelques jours qui me plante cette idée absurde dans le crâne, mais il me semble bien qu’on tienne là notre album noise-pop de l’été. Constant Future se laisse apprivoiser très (trop?) facilement, c’est un disque qu’on peut qualifier d’immédiat – et le problème récurrent de ce genre d’albums, c’est que bien souvent l’intérêt qu’on leur porte s’envole aussi vite qu’il est venu. Peu importe, tant que cela ne nuit en rien au plaisir qu’il procure, et d’autres prendront de toute façon bientôt le relais pour nous faire patienter jusqu’au 12 mai prochain – date à laquelle les New Yorkais viendront, on l’espère, faire tanguer le Sonic.

En écoute : « Rest »

[audio:http://downloads.pitchforkmedia.com/Parts%20and%20Labor%20-%20Rest.mp3]
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