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Live Reports

Riegler Girl and the RG’s – Le Sonic (Lyon), 03/06/2015

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Sur la scène musicale Lyonnaise nous avons la chance d’avoir quelques pépites et parmi elles, Riegler Girl and the RG’s. Si le groupe ne se produit sur scène que depuis une petite année, tous ses membres ont une longue expérience derrière eux, exerçant leurs talents dans différentes formations locales. Parmi eux, Chloé, la chanteuse à la voix si particulière, découverte lors d’un set privé et improvisé il y a fort longtemps ; un souvenir suffisamment marquant et impressionnant pour me donner envie de la voir absolument sur une scène. Ce besoin avait été attisée il y a quelques jours par un spectateur et amateur plus qu’éclairé de musique, emballé par la participation du groupe au festival Live at Pampille.

Annoncé et organisé par le Transbordeur, le concert du jour a finalement été déplacé au Sonic, ce qui est parfait en soi. C’est l’occasion de profiter de cette salle toujours aussi accueillante et au cadre de rêve (un peu d’eau et la fraicheur du pont de la péniche sont les bienvenus par les bons 30 degrés de ces prémices d’été). Bref ! Impatiente de découvrir le groupe, les chansons : tout quoi ! Un peu dans l’état d’esprit d’une pionnière dans la chaleur de l’été, quelques minutes avant le set.

Et là… Ça commence.

Je ne citerai pas le titre des chansons, car je pense sincèrement que ça ne parlera pas à énormément de lecteurs ; moi-même je pourrai vous retranscrire la page bandcamp du groupe pour faire spécialiste, mais nous n’y sommes pas. Rappelez-vous. Le groupe, et son univers sont une pépite. Ce qui me marque dès les premières mesures c’est qu’à la fois, au niveau de la musique, de la voix, mille références viennent en tête, et en même temps les premières notes répétitives, comme un mantra, aident à entrer dans l’univers du groupe, dans le concert. La musique fait son œuvre, la voix se pose, fait son apparition. La voix est pour moi la star de la formation. Surprenante, la « Riegler Girl » semble si fragile, timide, petite au milieu de ses acolytes et pourtant, sa voix les surplombe, met en valeur les mélodies et harmonies par sa gravité et capacité à passer des tonalités les plus graves aux plus aiguës.

Le set est un voyage étonnant. Nous pourrions aussi bien être dans un club londonien des débuts de certains groupes pop aux tonalités new wave, par certains arrangements ; l’instant suivant les rythmes, les attitudes sont assez rétros. De l’univers londonien des premières mesures, la seconde suivante la musique me transfère dans l’univers du O’Brother Where Art Thou des Frères Coen, film que je n’ai pourtant vu qu’une fois, il y a quinze ans au moment de sa sortie. Ce qui se déroule sous mes yeux fait à la fois référence à un temps révolu, aux paysages poussiéreux du Mississippi du film en question, le temps des chercheurs d’or et dans un même temps aux concerts du club londonien le Marquee (mi pop / mi new wave). En bref, je suis emballée.

De petites surprises à chaque morceau, une intro instrumentale, une parenthèse vocale, et au fil des titres ces univers qui évoluent. Quelques trémolos de guitares et quelques rythmes presque hawaïens qui s’accordent facilement à la musique. L’espace de deux chansons, nous assistons à un solo guitare voix de la part de Chloé… Juste envie de la remercier pour ces instants. En fin de concert, la voix reste pure, puissante, accompagnée de tonalités musicales post-rock, d’un univers plus proche de celui des musiciens qui l’accompagnent. Pourtant c’est bien elle qui reste « le boss ». Comme Beth Gibson l’est lors de ses concerts : immobile, magnétique, avec une voix qui envahit l’espace. Il existe sans doute un terme soit technique, soit « de webzine » mais ce qui me vient à l’esprit c’est : « une pop mélant blues moderne et joyeux au post-rock et à la new wave, Riegler Girl and the RG’s dompte le tout. Droit dans les yeux avec simplicité, talent et sincérité. »  Ce type de voyage, on en demande de nouveaux, plus loin et encore plus longtemps!

[youtuber youtube=’http://www.youtube.com/watch?v=nMJbxx90YUQ’]

Un petit zoom sur les autres musiciens, pour tenir ma promesse : Pierre Georges Desfenfant : styles de prédilection : noise, chant, basse, spoken word. Groupes : formation de 1 à plus : Blackthread (Spoken Word) et One second Riot (Noise). Paul Martin : batteur de Kiruna (noise – hardcore). Julien Masson, Buttshakers.

BandCamp :
http://rieglergirl.bandcamp.com
http://blackthread.bandcamp.com

2 comments
  1. stéphanie J.

    Le groupe me souffe 1 correction et 1 précision (merci !)

    La correction :
    Le patronyme du batteur est Martin et non Gagnant – monde virtuel, quand tu nous tiens, désolée Paul mais ce pseudo te va si bien ;-)

    La précision :
    Julien Masson à la guitare ce soir là, jouait précédemment dans les Buttshakers, formation lyonnaise également.

    Vous savez tout !

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