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Zoom sur Honeyblood

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Depuis les Jesus & Mary Chain, il est de notoriété publique que les Écossais savent arranger le bruit mieux que personne pour construire et décorer des pop-songs addictives. Félicitations donc aux deux jeunes glaswégiennes, Shona McVicar (batterie) et Stina Marie Claire Tweeddale (voix / guitare) pour avoir baptisé leur duo Honeyblood : à la fois résumé, conjugaison et réunion de cette délicate recette de douceurs teintées d’amertumes.

Après avoir débuté leur carrière scénique en 2012 au Old Hairdresser de Glasgow, les Honeyblood ont enchainé les premières parties de Palma Violets, Crocodiles, Sleigh Bells, les scènes du NME ou des biens plus hype VICE jusqu’aux festivals Great Escape de Brighton et Music Week de Talinn. Leur premier enregistrement, une cassette deux titres intitulée « Thrift Shop » (et désormais disponible sur leur Bandcamp) démontre, malgré des conditions très DIY, l’influence des groupes féminins américains d’indie rock des années 90 comme les Breeders ou The Throwing Muses sur la genèse d’Honeyblood. Autre indice de l’importance de l’équation femme dans la philosophie du groupe: le deuxième morceau de la cassette est une reprise de The Innocence Mission, groupe de Pennsylvanie dont le leader créatif s’appelle Karen Peris.

Récemment signé chez FatCat Records, Honeyblood a sorti fin Octobre l’excellent single « Bud »: lancinante balade mise en image de manière simple et raffinée et produite par Rory Attwell (ancien membre des Test Icles et producteur, entre autres, de Yuck, Palma Violets, Veronica Falls). Musicalement, la chanson distribue autant les frissons que les noeuds dans la gorge. La voix de Stina s’écoute comme définitivement sexy mais absolument pas putassière tandis que la mélancolie cache des secrets bien peu innocents et que les riffs de guitare taillent leurs griffes sur le palpitant.

De l’autre côté du disque, la face B « Kissing on You » délaisse pendant quatre minutes la sophistication et la langueur mélancolique pour se rouler un bon coup dans la boue, guitares nerveuses et rythmiques crades en cascade pour accompagner un refrain punky comme il faut et une accroche plan cul en série : « I don’t think we can ever stop/ ‘cos I don’t know how to turn you off’ » comme des oeillades aguicheuses que nous aimerions recevoir plus souvent.

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Suite au single, les deux jeunes femmes ont enregistré en Novembre dernier leur premier album aux Etats-Unis dans le Connecticut et celui-ci devrait sortir cette année.

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