Sur les doux conseils de ma fille ( il faut prêter attention à la parole des jeunes gens et de ses enfants!) j’ai écouté une news que le disquaire en moi ne connaissait pas ! Le groupe? Tropical Fuck Storm …Bien sûr ce nom bien ronflant m’a tout de suite inspiré. Mais « Kesako« , Tropical Fuck Storm ? « C’est quoi ce truc, ça vit dans l’eau ou dans l’air? » comme disait mon ami Denis, parti trop tôt …
Après quelques petites recherches, là, un grand sourire a éclairé mon visage. Je suis certain que même en me lisant vous le voyez. Ce groupe est australien – excusez moi si vous saviez déjà, moi pas. Et oui, wouah! l’Australie et la musique, pour moi c’est dingue, dès que je vois qu’ un groupe est australien je ne peux pas m’empêcher d’écouter. Et comme assez souvent : C’EST BON. Merci ma fille pour cette découverte!
Quelques bases ? Tropical Fuck Storm sont originaires de Melbourne et Victoria. Formés en 2017 on y retrouve Gareth Liddiard et Fiona Kitschin de The Drones ( connus !) avec Lauren Hammel et Erica Dunn qui les ont rejoints ( guitare et batterie) . Le style musical a du caractère, qui met ensemble art punk, noise rock et rock expérimental. Premier lp studio en 2018, A Laughing Death in Meatspace, suivi de trois autres dont Goody Goody Gumdrops (bande-son de leur film du même nom, composée de reprises des albums précédents). En 2024 le groupe sort un live ( exercice moins fréquent de nos jours ), intitulé Tropical Fuck Storm’s Inflatable Graveyard. Voilà pour l’essentiel avec un ep notable en 2022, « Satanic Slumber Party » ( on pense à qui? ) une collaboration avec King Gizzard and the Lizard Wizard.

Mais après cette présentation sympa, passons au nouvel album: Fairyland Codex.
Le groupe qui peut être qualifié de supergroupe, envoie un son qui arrache, vraiment actuel avec des tas d’effets qu’on ne prévoit pas. La fusion des styles domine et du coup, je ne classerai pas TFS dans une case ou une autre. Dans ce cinquième album studio on a l’impression que chaque piste est un univers en soi. Inutile de préciser, je me régale. La fusion, le côté anarchique, acide, les guitares hargneuses font un ensemble explosif. Sans compter les ballades étonnantes qu’on attend pas, mais qui sont avec leur côté sombre de vrais réussites.
Pour ce qui est du chant l’interaction vocale de Liddiard et les harmonies qui planent de Kitschin et Dunn, produisent un effet d’équilibre incertain, bien qu’il est évident que les trois fonctionnent selon une organisation cohérente. On nous raconte des histoires et des récits frénétiques qui émergent d’une psyché collective. On entend de la distorsion, du psyché, du prog dans ce disque où tous les instruments sont bien utilisés. C’est vivant, avec de la présence et des parties de solo de temps en temps qui percent le mix…Retour de manivelle, la richesse des notes donne parfois le sentiment d’un album embrouillé, mais parce que cet album est surtout totalement déjanté!
Visuellement on est à l’avenant. La pochette est hyper colorée, monstrueuse d’une certaine façon , elle étale rêves, cauchemars, peurs, va savoir parce que, au fond, je n’en ai aucune idée très claire. En tous cas voici une belle découverte, pour les fans de Amyl & The Sniffers, Thee Oh Sees/Osees, Fat White Family, King Gizzard and The Lizard Wizard et Sonic Youth.
Un groupe à suivre. Chez Fire Records.

On me dit illustre ! Dernier disquaire corse ajaccien et animateur radio de Frequenza Nostra ! Depuis 37 ans je tiens » Vibrations » rue Fesch, rendez vous des amoureux de la musique. Je mange, je respire, je cours, je dors en musique. Rejoindre Dark Globe est un plaisir.
Colomba
Jean Balssèque
Belle découverte, merci !
Jean Claude
Frais et tonic, ça me plaît bien.