Les Happy Mondays à L’Élysée Montmartre! Une surprise… La notoriété du groupe House est surtout anglaise ( ou mancunienne si on resserre le cadre) et les Mondays sont-ils aujourd’hui ce qu’ils ont été en 1990? Il faut avoir connu il y a trente ans ces légendes du Madchester pour venir applaudir en 2025 un Shaun Ryder grossi et beaucoup moins mobile, qui va se tenir tout le concert en retrait, derrière un Bez illuminé qui agite une paire de maracas en front de scène…. Ou bien être curieux de ce qui a fait l’histoire du rock. Option numéro 2 en ce qui me concerne.
Avec cette tournée sur le continent, essentiellement des dates en Espagne et au Portugal avant un retour en Angleterre dans des salles moyennes, question notoriété on se dit que les Mondays ne sont pas Oasis. C’est la première remarque que je me ferai avant le concert de ce soir. L’aura est réduite, l’échelle aussi. Néanmoins la salle au pied de Montmartre est pleine. J ‘attends de voir et d’entendre.
The Gulps ( jamais vraiment entendu avant) font la première partie de la soirée. Les londoniens jouent un rock indé qui ne vous transporte pas, sauvés par « King of The Disco » leur tube. On me dit qu’ils sont soutenus par Alan Mc Gee… Ah? Je ne dis pas instantanément « à suivre »…
Entrée des Mondays à l’heure pile, les uns après les autres. Petite acclamation. Succession de titres tirés de Pills n’Thrills And Bellyaches , après des classiques comme « Kinky afro » joué en premier. Ryder reste planté entre le bassiste et la batterie, boit de l’eau, besogneux et quand il nous parle, honnêtement, il est très difficile de le comprendre… Tout manque du groove originel, celui des disques produits par Martin Hannett. La partie la plus « âgée » du public veut encore y croire ce qui n’est pas exactement mon cas…
Bez crée l’animation. Il danse, tend les mains vers les spectateurs, fait le lien – qui est devenu un pont relativement long à traverser entre les nineties et ce soir de septembre. Il n’y a plus ni Paul Ryder, ni Rowetta aux chœurs, ni cet autre guitariste ( Paul Wagstaff – HM et Black Grape –décédé en 2025 NDLR) dont j’ai oublié le nom (désolé) : on compense comme on peut. Pas trop mal, mais pas de quoi réveiller l’ambiance Haçienda. « Step On », « Wrote For Luck » à la fin du set ne suffiront pas…
Les Happy Mondays sont des légendes. Ils ont écrit des titres qui sonnent parfaitement sur disque, c’est certain. Ils ont fait le buzz en leur temps, ont marqué les imaginations et provoqué une reconnaissance de la musique de Manchester. Voilà l’histoire.
Sur scène, aujourd’hui, puisque c’est la question? Et bien, sans plus…
Photos Clément / Dark Globe
Vidéo live par MureLore
