Frenchy but Chic! Et un rock nouveau s’éveilla

Le titre de cette chronique, je me souviens qu’il fût d’abord et il y a longtemps, le nom d’une rubrique – d’une seule page – presque perdue tout à la fin de nos numéros de Rock & Folk des années 1970. Ceux qu’à cinq francs pièce nous achetions chaque mois, en prenant bien soin d’avoir économisé notre monnaie. Il s’agissait d’une rubrique spécialisée, bien entendu, qui valorisait des groupes hexagonaux, par ailleurs écrasés par les déferlantes américaines et britanniques. De Rock & Folk je lisais tout, dans la ferme intention de me faire une idée du monde rock. Oh, mais il en existait donc aussi par chez nous? Belle surprise! La variété n’avait pas tout envahi, ni les chanteurs à textes un peu pesants – je ne dénoncerai personne -, ni les formations prog tarabiscotées ( amusant adjectif) qui faisaient des chansons super bizarres, dans des langues étranges et souvent à rallonge… Tellement à rallonge parfois, qu’on ne savait plus où nous en étions en les écoutant. Les trucs longs, je laissais aux anglais qui faisaient ça super bien. Vous devinez qui. Bien que, tiens je vais balancer, je n’étais pas très fan circa 1975, de Yes, de Yellow Magic Orchestra (Japon), d’Alan Parson Project ce dernier s’emberlificotant les pistes alors qu’il avait pourtant été à bonne école dans sa jeunesse. Et celui qui me gonflait le plus c’était le gars de Tubular Bells. Autant acheter un Supertramp, au moins on rigolait en sautillant avec les accords de piano.

Chez les français – je reviens à notre sujet- j’aimais surtout des vieilleries (relatives). Disons des chansons et des artistes apparus dans les sixties, que je découvrais pour certains dix ans après. Tel Vince Taylor ( tout aussi bien ange tombé du ciel que fou complet, presque français ou disons franco-anglais sinon l’inverse). Dutronc aussi ( qui n’était pas vieux du tout au milieu des années 1970!), Jacques Higelin, un peu, qui m’amusait. Certains potes, eux, le prenaient très au sérieux : pourquoi ? Je n’ai jamais compris… Mais fin 1970 quelque chose changea. Presque d’un coup. A cause du punk et de ses prémices proto- punks, apparus aux USA au milieu de la décennie, un an avant le punk de Londres ( deux ans?) que nous découvrions à peine en 1978, absolument ébahis ou estomaqués, mot qui serait plus précis pour décrire une forme de sidération. Le paysage bougeait. Il n’était plus utile d’être Steve Howe ou Steve Hackett, Jeff Beck ou Jimmy Page, pour tenir une guitare et en faire quelque chose. Ce qui était inimaginable vers 1974 /75 et 1976. Dans l’idée, il devenait envisageable de tenter quelque chose à soi. Sans être un expert ni un virtuose. A titre personnel j’admirais Wilko Johnson de Doctor Feelgood dont j’écoutais déjà l’album live Stupidity, qui avait eu ungros succès en France et en Angleterre à sa sortie. Puis The Clash ( qui copiait les Feelgood – oui !) avec Give Them enough Rope, par exemple. Je tombai, grâce à mon cousin d’un an plus âgé que moi et étudiant en faculté, sur le First Issue de PIL ltd. Bingo ! Alors je ne dis pas qu’il y a un lien direct entre ces anglophones que je viens de citer et mes goûts pour les français « rock » du paragraphe précédent, mais un peu. Ça se recoupe. Bref, c’est à ce moment là que les choses Frenchy But Chic ont démarré…

La France s’est réveillée vers 1978 et on lui a mis Téléphone entre les mains et entre les oreilles. Hélas. Je n’applaudis pas. Les majors et la presse musicale tenaient « le groupe français », selon Jean Marie Perier. Ah bon ? Tout le monde devait aimer Téléphone ! Ça matraquait à fond…Je ne prétends pas que je m’en sois totalement méfié, mais passé l’effet de surprise, quand même un peu. On ne m’achetait pas avec de la verroterie. Désolé. Idem pour Trust en1979. Des vrais pourtant, ceux-là. Mais je n’aimais pas le hard rock, re-désolé. Le genre hard dominait toute la fin des années 1970 et prônait la coupe mulet et la basket pas nette. Non merci. Il fallait bien autre chose, vraiment, pour un changement.

La France s’est réveillée vers 1978 et on lui a mis
Téléphone entre les mains et entre les oreilles.
Hélas. Je n’applaudis pas.

Ceux qui m’ont plu tout de suite et ont incarné ce qu’il fallait rechercher, ce qui allait se passer d’intéressant, furent les lyonnais de Starshooter. Wouah! Du second degré et tout et tout… Oubliez l’hygiaphone ! « Betsy Party », « Get Baque » étaient les bonnes chansons. Je jubilais en écoutant Kent. Et puis ça collait avec ce qu’on vivait vraiment dans une ville moyenne, quand tu n’étais pas trop dégourdi, ni un play-boy ni un tennisman en herbe façon Bjon Borg. Je continue?

Globalement Paris menait la danse. Du moins était-ce ce que Rock&Folk écrivait, avant 1980. Soit cette poignée d’années qui nous intéressent ici. Il n’était pas facile, depuis nos contrées éloignées, de vraiment savoir ce qui était à la pointe. En tous cas, de facto, il n’y avait pas grand chose de notre côté. Ça végétait. C’était vécu comme normal, même si les gens des MJC étaient beaucoup plus sympathiques que les décideurs des salles actuelles. Les possibles restaient réduits. Très importants les possibles; fatals ceux qui mettent des bâtons dans les roues pour les limiter! Bon, je plaisante.

Paris disais je? Best aussi parlait de Paris, Paris, Paris. Best était la seconde bible après Rock & Folk. Je crois que ça a souvent été comme ça, la capitale mise en avant. Ca l’est resté plus ou moins. A propos de Best Patrick Eudeline y écrivait des articles. Il avait un groupe appelé Asphalt Jungle. Vraiment punk. Je ne les ai entendus qu’à la fin de leur courte histoire (1977/79) , via une compilation des singles qu’ils avaient sortis. C’était radical. Peut-être un peu trop.

Disons qu’Asphalt Jungle citait ses propres références que je ne connaissais pas du tout, ce qui était le cas de quatre vingt quinze pour cent des auditeurs de l’époque. Le Velvet, les Flaming Groovies ou Kevin Fowley notamment, ce qui en rendait l’appréciation trop complexe pour un moins de vingt ans. Stratégiquement le groupe se tira une balle dans le pied d’un point de vue commercial. D’autre part c’est dans Best que, grâce à Eudeline, nous entendîmes parler pour la première fois vers 1978 de Metal Urbain et de Gazoline, toujours considérés comme les premiers groupes punks français. Je me rappelle d’eux et de leur style – vestimentaire y compris. Mon goût pour les Mods – hérité de The Who que j’adorais depuis le collège – m’en écarta un peu, je l’avoue.

A ce moment là, il y eut aussi du mouvement télévisuel. Le dimanche midi, Antoine De Caunes, qui avait la frange épaisse, animait une émission qui s’appelait Chorus, en fils de famille jouant les canailles subversives. Le rendez-vous dominical était obligé. Je ne pense pas y avoir découvert des groupes français en grand nombre, mais j’y ai vu un de mes héros ( sur le retour) le grand mais déjà paumé Vince Taylor. Bonheur. Le premier des beautiful losers que je connaissais revenait ? Cette vision romanesque du rocker, c’est quelque chose…Ca colle aux boots…Pas mal quoi qu’il en soit, Taylor chez De Caunes, malgré un backing groupe qu’aujourd’hui je jugerais médiocre. The Clash reprendraient son hit quasi unique « Brand New Cadillac ». Après ça Taylor qui – comme il se devait – loupa son retour de héros sixties maudit, disparut en Suisse. On ne sait pas vraiment où il est enterré, comme Robert Johnson. Enfin, ce gars là ne marcha jamais longtemps aux carrefours des routes poudreuses des USA ni ne fit carrière en UK, mais traîna plutôt dans les bistrots/épiceries du beaujolais ou de la bourgogne un long moment. Connu de peu il vécut de rien.

Grosso modo, entre 1977 et 1980, l’hexagone revenait vers le rock sur trois accords. Les groupes se formaient comme on l’avait connu au début soixante, à l’époque du Golf Drouot. Nous écoutions cette explosion avec le plus grand intérêt. Des frenchies, jusqu’alors inconnus, égalaient ce qui se passait outre Manche – territoire phantasmé que nous irions bientôt visiter – ou bien qui venait de plus loin encore. Il y avait un parallèle avec ce qu’avaient réussi Jacques Dutronc ( j’y reviens) en 1966/68 ou Ronnie Bird dans une moindre mesure. Des français étaient aussi bons que des anglo-saxons sur leur terrain et réussissaient à faire le truc.Au moment où je découvrais B 52’s, Martha and The Muffins, Blondie, Television, Buzzcocks, Magazine, Pistols et bientôt Feelies, Joy Division, Felt ( deux ans plus tard en 1981 pour ceux là), les Stinky Toys, Bijou, Oberkampf, Dogs, La Souris Déglinguée naissaient dans l’hexagone. Ils me parurent proches et accessibles musicalement. Une révélation. Bijou, par exemple, étaient cools. Ils reprenaient Dutronc et Gainsbourg. Tiens, parenthèse, j’avais tout de suite adoré Gainsbourg – pas celui des derniers temps-, mais franchement c’était quelque chose cet homme là. SUPER CHIC SUPER FRENCHY! Melody Nelson, L’Homme à Tête de Chou etc… Les groupes tournaient aussi. En concert j’étais allé voir Les Civils. Les parisiens qui chantaient « La crise économique, c’est fantastique » se risquaient dans la France profonde encore sans TGV. Les concerts se tenaient dans des discothèques, le vendredi soir généralement, qui était plus creux que le week-end. Les Civils étaient moyens mais ils nous avaient davantage fait danser que les musicos en sabots des bals folks où nous allions deux ans auparavant, jouant leurs chansons inspirées de lointaines rengaines métaphoriques qui ressemblaient à du Ange mal ficelé. Je ne veux pas pour autant jeter la pierre au folk régional, mâtiné d’utopies collectivistes ainsi qu’il l’était effectivement. Il y avait du louable là- dedans. Je fis dans ce registre mes toutes premières armes de guitariste. Mais bon, c’était pas complètement mon truc. Il faut le croire.

Toutes ces formations qui arrivaient ne jouaient pas forcément bien. Ca s’entend chez quelques unes. L’énergie emportait l’affaire. Or l’énergie et l’envie venaient en les regardant, en les écoutant comme on pouvait. Un élan essentiel. N’était ce pas l’important? C’est comme ça que quelques groupes se formaient à la sortie des lycées. Ils duraient ce qu’ils duraient. Le matériel était rare et de médiocre qualité. Guitares copies japonaises ou coréennes, amplis italiens, pédales d’effets aux circuits mal isolés et surtout mal utilisées par tout notre petit monde. On se débrouillait à la va comme je te pousse. En 1981, par pur hasard, Dogs vinrent donner un concert dans la sous-préfecture où je vivais encore le week-end, rentrant de la fac chaque vendredi soir. Au débotté, je remplaçais le bassiste du groupe local de première partie qui s’était cassé le bras. Je n’y étais pour rien, je le jure. De plus j’ignorais totalement qui étaient Dogs, descendus de Rouen. Pas de problème pour m’adapter au répertoire de première partie. On jouait tout sur trois accords ou sur la suite d’or de quatre. Je me souviens bien du « Gloria » des Them et de « Police and Thieves » de Junior Murvin, repris par The Clash en 1976. Dogs étaient encore en trio, ils m’impressionnèrent. Je les ai toujours appréciés ensuite. Antoine Masy Perier ( Dogs/Wampas) est devenu un copain avec qui j’ai joué de la guitare dans ma cuisine, bien plus tard, écouté les Stones en voiture et qui est venu en mob voir une de mes expos. Frenchy et très chic type ! Notre interview du grand homme filmée pour Dark Globe, a été plus que pillée par la presse locale peu après sa sortie et ma foi, c’est une fierté.

Dans ce Frenchy But Chic du tournant 1980, il y eut aussi les grands corbeaux noirs, comme le chantait Ringo Willy Cat ( le gars qui avait épousé Sheila et qui squattait Midi Première). Taxi Girl et Marquis de Sade, puis Octobre sont loin devant tous les autres. J’ai moins aimé le style, le côté hyper affecté. Mais il faut rendre à César ce qui lui appartient. Les parisiens et les rennais avaient quelque chose d’indéniablement (ou diablement) fort avec un répertoire qui changeait des bluettes ou des poncifs rock. Dans la région, à Montpellier, il y avait Les Provisoires et Masoch, dont je me souviens très bien. Moins aboutis, mais de la même veine. Plus sauvages, plus rough, relevant tout autant d’Iggy Pop que des débuts de la vague froide. Les Provisoires firent un ou plusieurs ep chez Monsieur Vinyle, un des premiers disquaires mais aussi vrai producteur/éditeur du chef lieu de l’Hérault. Puis un ou deux albums sur un label plus important. Loin de la plage avait de l’allure. Peut-être moins que Rue de Siam de MDS, mais il en avait, oui.

Les Provisoires ( Montpellier)

C’est un peu dommage que Philippe Pascal (RIP) se soit vaguement parodié ensuite. Kas Product de Nancy, ne l’a jamais fait, par exemple. Bien que les groupes ne soient pas comparables. Leda Atomica de Marseille ont aussi produit de la cold wave mécanique un peu comme Kas Product. Le groupe gère un studio très actif aujourd’hui dans la cité phocéenne. Dans cette catégorie des sombres héros, les Taxi Girl ont splitté et Mirwais et Darc ont continué. C’était plutôt bien en duo. Mais Darc trainait déjà son ombre. C’était évident, dès le début 1980. Ceci explique un final prématuré. Idem pour Pascal qui a commencé à souligner ses phrases au Stabilo. Pourquoi donc quand on a ce talent et qu’on a ouvert une route ?

Plus légèrement de nouvelles venues occupèrent la scène de présences féminines. Ces filles ont balayé les stéréotypes des chanteuses de variétés dans lesquels il était impossible de se reconnaître pour une jeune fille de dix huit ans en 1980. Elles ont changé l’image de la féminité. Lio, Edith Nylon, Les Calamités furent un peu nos Bangles à nous. C’était fun. Des filles jouaient de la musique, ce qui éloignait un certain machisme rock, en France du moins. Comme Catherine Ringer, incontournable, des Rita Mitsuko (plus âgés) qui arrivèrent dès 1979, connaissant le succès avec « Marcia Baila » trois ou quatre ans plus tard. Au bahut, sans rire, j’aimais bien le « Banana Split » de Lio, en juin 1980. Sans comprendre l’allusion implicite contenue dans les paroles de ce dessert pour « l’abominable homme des neiges »… La jeune belge était entrainante, on la suivait, comme Betsy des Starshooter. Je n’affirmerai pas que ces groupes et ces jeunes femmes révolutionnaient le rock. En fait pas du tout! mais générationnellement une autre mode était initiée. Nos petites amies la suivirent, comme de notre côté nous copiions les coupes de cheveux de The Jam plutôt que celles de Genesis cinq ans plus tôt.

Il n’est pas possible de citer tous les acteurs de cette période d’effervescence, encore moins de se souvenir de tout. Frenchy but Chic, ok, la vague exista mais très nettement des mondes sont restés cloisonnés. Avec parfois des gouffres entre eux. C’est sans doute plus facile depuis l’existence d’internet et plus ouvert si on veut vraiment se rencontrer. Pour combien de temps est une autre question. Je me répète mais Paris a toujours déversé ses groupes sur des territoires alentours finalement subalternes. In fine, nouveau mouvement ou pas, la France est jacobine viscéralement. Décentralisée dans les années 1980 ou pas. Le rock, la pop sont des phénomènes urbains avant tout. Ils ont besoin des grandes villes plus que des campagnes.

De fait j’ignorais l’existence des marseillais Wild Child, entre Stooges et MC5, pourtant proches de moi, qui jouèrent à Paris dès 1978, firent l’Olympia et le Rose Bonbon ( club très branché sous la grande salle historique), le Gibus aussi qui passait beaucoup de groupes. Ils ont sorti ep et lps accompagnés de passages TV au milieu des années 1980. Pourtant ils restaient presque inconnus à l’ouest du Rhône. Idem pour Special Service (1978/1981), sorte de The Jam made in Mars, que Manœuvre avait soit disant repérés. Rien ne se fit pour eux. Début 1980 Martin Dupont, trio de deux filles et un garçon, jouant une new wave électronique, publient un album qui a du succès sur les bords du Lacydon. Cependant Just Because ne dépassera pas vraiment les bords de la Loire. Je voudrais écrire qu’importe ? Oui et non, parce qu’à la place on nous a collé Indochine qui n’en finissent pas de remplir les stades avec des histoires à peu près d’un niveau rédac de classe de troisième. Je ne parle pas des grilles d’accords. Mais c’est comme ça. Je ne m’emporterai pas pour si peu et ne vais rien demander à la lune.

Aujourd’hui les choses ont changé. Des groupes il y en a. Ils vont et viennent, sillonnent des circuits de clubs ou salles de plus ou moins grandes tailles. La France est quadrillée. Ce n’était pas le cas à la fin des seventies. La moyenne d’âge des musiciens de 2024 a augmenté et il n’est pas rare de trouver des quinquagénaires actifs dans des formations, locales ou non. Le genre rock s’est par contre assagi. Il peut s’apprendre dans des écoles de musique; il distrait essentiellement les classes moyennes. Les prolos s’en tapent – y a t-il toujours un prolétariat? -et ne le voient plus comme échappatoire. Le rap l’a remplacé pour ça. Ou rien ne l’a remplacé. Au choix.

Le rock, la pop sont des phénomènes urbains avant tout.
Ils ont besoin des grandes villes plus que des campagnes.

La France a suivi ce qui se passait ailleurs, à chaque fois avec un temps de retard. Son style premier était la chanson, puis la chanson à textes, puis la chanson vindicative post 68, puis la chanson de variété insupportable. Le rock a diffusé peu à peu, s’est immiscé. Il s’est structuré aussi. Des interprètes approximatifs, chantant en yaourt des standards américains d’Elvis Presley, il a donné les Yéyés (d’ Antoine et les Problèmes à Françoise Hardy ou Michel Polnareff) puis est passé au prog ou au hard ( Gong, Triangle, Magma, Ganafoul, Shaking Street) dans les années 1970, permettant l’éclosion de quelques personnalités à peu près dans la même décennie ( Higelin, Little Bob, Lavilliers, Gérard Manset). Avec ses vedettes, ses lieux, ses journalistes, ses maisons de disques il existait, il existe. Dans le rock on se débrouille souvent avec peu ou bien on gagne des millions.

La petite révolution Frenchy But Chic – qui permit aussi l’éclosion des tous premiers véritables labels indépendants ( Flamingo en 1978 puis New Rose de 1980 à 1982, Boucherie Prod en 1985) – se calqua sur le punk rock qui voulait bouleverser les données. Do It Yourself. On lui doit quelques noms d’artistes qui ont fait date ou carrière, mais surtout un changement d’esprit salutaire. Les débuts du maillage du territoire que nous connaissons aujourd’hui se situent là. En ce sens tout cela fût vraiment très chic!

Photo de l’article mise en avant DOGS