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Interview – Yumi Zouma

Cela fait désormais plus de trois ans que nous avons succombé sans véritable retenue à la pop doucement désinvolte mais sincèrement attachante des néo-zélandais de Yumi Zouma. En pourtant très peu de temps, le groupe a adopté un rythme de stakhanoviste: deux EPS, une flopée de remixes, le légendaire What’s The Story Morning Glory des Oasis réimaginé et désormais un deuxième album intitulé Willowbank (tout juste sorti). Malgré ce rythme élevé de production, la quantité n’a pas remplacé la qualité et le charme pourtant tout à fait évanescent de la musique des quatre Kiwis ne s’est aucunement dissipé.

Il s’est passé très peu de temps entre le premier EP et le second album. Cela donne l’impression d’une période extrêmement intense pour Yumi Zouma. Est-ce que cela a changé la dynamique au sein du groupe?

Non, rien n’a changé! Je crois que nous avons toujours voulu sortir le plus de disques possibles parce nous écrivons de la musique en permanence. Si je ne me trompe pas, depuis que nous existons, nous avons sorti six disques en trois ans et demi. Et notre objectif est de continuer à en sortir au moins un par an!

Je crois que le premier EP a été écrit pendant que les membres du groupe vivaient dans des villes différentes tandis que Yoncalla, votre premier album l’a été pendant vos tournées. Comment est-ce que la distance a influencé votre travail et comment avez-vous choisi de procéder pour Willowbank, votre second album? 

Tout à fait. Les EPs ont été réalisés en ligne. Ce qui a rendu les choses faciles dans la mesure où nous pouvions expérimenter chacun dans notre coin et travailler en décalage puisque nous vivions tous dans des fuseaux horaires différents. Yoncalla a, lui, été écrit pendant la tournée. Ça a été une expérience compliquée: c’était la première fois où nous collaborions géographiquement. Nous n’avions pas l’habitude de partager notre espace de travail et dans le même temps, nous étions aussi très occupés par la tournée elle-même. Pour le nouvel album, nous voulions procéder à nouveau de manière differente. Donc, après avoir fini la tournée de Yoncalla, nous avons décidé d’enregistrer en Nouvelle-Zélande, notre pays natal, pour la première fois. C’était agréable car nous pouvions voir nos familles et nos amis pendant que nous travaillions en studio. Nous en avons profité pour aussi écouter beaucoup de musique néo-zélandaise. Willowbank est donc bien plus influencé par notre environnement d’origine.

Willowbank paraît être un disque plus sombre que vos œuvres précédentes. La production semble aussi moins timide qu’auparavant.

OUI! Enfin, quelqu’un se rend compte que c’est un disque plus sombre que les précédents! Hourra! Nous voulions vraiment que, cette fois-ci, les paroles et l’imagerie reflètent une ambiance plus sinistre. Pour ce qui est d’une production moins timide, je crois que cela doit beaucoup à la manière dont Jake Aron a mixé le disque; en choisissant de mettre la voix de Christie bien plus en avant que dans nos précédents mixes.

Vous pouvez me donner votre recette pour écrire des chansons pop aussi facilement catchy?

Merci, c’est très gentil! Cela semble être la combinaison naturelle de nous quatre en train d’écrire ensemble! Je ne sais pas vraiment comment te l’expliquer autrement.

Ma première question à la con: vous n’en avez pas marre des journalistes qui vous demandent pourquoi vous vous appelez Youmi Zouma?

Haha! Non. Ca reste une bonne question parce que cela résume la maniére dont nous avons commencé: nous avions une chanson, une adresse email et c’est tout!

Deuxième question à la con. Je n’aime vraiment pas beaucoup Oasis. Donnez-moi une raison d’écouter votre album de reprises de What’s The Story Morning Glory?

Tu devrais l’écouter car cela ne ressemble pas du tout à Oasis! Lorsque Turntable Kitchen nous a contacté pour leur projet d’albums de reprises, cela nous a pris des mois pour écouter ces centaines de disques que nous aimions, afin d’essayer et comprendre ce que nous pourrions reprendre à la manière de Yumi Zouma sans paraître ridicule. What’s The Story Morning Glory était le seul disque qui fonctionnait. La solution était de retirer les rifts Rock’n’Roll pour conserver ces mélodies vocales à la fois fortes et malléables.

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