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Nick Talbot / Gravenhurst

Gravenhurst

Je ne suis pas très doué pour les hommages posthumes, et c’est un exercice auquel je n’aime pas plus me soumettre que le reste du monde – mais depuis jeudi dernier que j’ai appris le décès de Nick Talbot, voix, guitare et tête pensante de Gravenhurst, sa musique n’a pas vraiment quitté mon esprit : à la fois tenace et discrète, elle me dictait presque l’humble hommage que je voulais lui rendre. Nick avait 37 ans, le même âge que moi. Je ne le connaissais pas personnellement, je ne l’ai jamais vraiment rencontré non plus ; je l’avais simplement vu jouer à la Marquise en mars 2006. Mais son humilité et sa sensibilité, autant que sa musique, m’avaient touché profondément. Je me souviens l’avoir aperçu dans un coin de la salle écouter, avec attention, le groupe ou l’artiste qui assurait sa première partie et dont je ne me rappelle pas.

Nick Talbot faisait partie de ces songwriters peu connus dont la musique m’a marquée au fer rouge. Ce Fires In Distant Buildings notamment, qui définissait pour moi, à l’époque de sa sortie, une sorte d’équilibre parfait entre lumière et pénombre, cette énergie habilement dissimulée que je cherchais toujours sous d’épais nuages de mélancolie. The Western Lands, et The Ghost in Daylight étaient tout cela aussi : les ambassadeurs clandestins d’une indie pop urbaine, décharnée, qu’on aime écouter en marchant dans la rue sans penser à rien d’autre et dont la compagnie nous semble alors la seule dont on ait jamais eue besoin.

Ironie du sort, Talbot offrait il y a une quelques jours ce regard touchant, en images et en musique sur Bristol, ville qu’il habitait et dont les rues l’avaient souvent inspiré.

[youtube]gUKDhJeappc[/youtube]

2 comments
  1. Arnd

    J’veux pas dire de bêtises (Gérald pourra ptet confirmer) mais en 2006 il ny a pas eu de première partie… En revanche en 2009, je n’y étais pas, alors ptet que…
    Faudrait que je réécoute ses disques. je suis resté coincé sur Flashlight Season, la suite m’avait paru ambitieuse, dans le sens où il ouvrait sa musique vers autre chose que le folf depressif des débuts, mais me touchait pas trop. Enfin c’est bien triste, à la veille d’une série de rééditions en plus…

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