Westside CowBoy sont ils « l’espoir du rock anglais » , comme on a pu le dire et l’écrire ici et là? Bien qu’on les ait vus le 7 novembre au Pitchforck festival parisien, censé proposer la fine fleur des petits pois indie, honnêtement je n’en sais rien. L’espoir est une chose sérieuse… Je reconnais qu’ils sont sympas à regarder ( looks d’anti héros absolus), à écouter aussi, capables de jouer leurs titres avec idées accrocheuses et envolées finales enthousiasmantes. Des bons points pour ces « cowboys de l’ Ouest », mais qui restent quand même dans les tendances du moment. Si on parle « d’espoir » c’est qu’on attend quelque chose … De nouveau…Du changement… Pour l’instant je ne l’ai pas complètement trouvé chez eux.
Le clip de « Can’t See » ( chanson qui sera sur un prochain ep en format physique déjà dispo sur bc) est sobre, efficace sans histoire accessoire racontée, centré sur les musiciens mis dans des cases séparées. Il y a une sorte de fil rouge avec l’image d’un tireur au lance pierre, arme juvénile d’un temps révolu en regard de ce que nous montrent les médias de 2025, l’objet évoquant la distraction campagnarde plus que l’émeute urbaine ce qui me va d’ailleurs très bien.
En résumé, si on se réfère aux images de ce clip, nos cow boys sont avant tout de jeunes anglais d’une « interzone », entre champs ou moors et banlieue d’une ville moyenne un peu paumée et indistincte ( on les verrait bien de Macclesfield ou Stockport et ils sont de Manchester – tiens!). En tous les cas, des gars et une fille du Nord Ouest qui n’ont pas oublié le romantisme d’une adolescence pas si loin pour eux. Avec un goût de la musique qui lorgne vers le folk, la country, l’indie et la prod lo fi. On parle de ressemblance avec Pavement, c’est exact.
Tout n’est pas perdu donc, il y a de l’espoir.
