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Live Reports

DIIV / Le Trianon (Paris), 10/03/2024

Rendez vous pour des premières nostalgies de trentenaires ou vrai moment de grâce à venir? Un concert inespéré des new yorkais shoegaze de DIIV, apparus sur la scène rock il y a dix ans, était annoncé à Paris. Le groupe qu’on croyait aujourd’hui à l’écart de toute aventure musicale, parce qu’il semblait s’être trop éloigné de ce genre d’entreprise artistique, reprend du service avec un nouvel album et une tournée internationale. On ne pouvait louper ça!

Le quatuor de Brooklyn qu’on pensait donc avoir perdu de vue, vient d’enregistrer pour Fantasy records son quatrième album Frog in a Boiling Water. Il a pris son temps! Mais pourquoi pas? La grenouille a dû avoir très chaud! Elle sortira le 4 mai de l’eau bouillante. Il passait par Paris le 10 Mars dernier, dans un Trianon complet, où le public de fans qui avaient aimé le groupe en 2012 s’était rassemblé pour l’occasion d’une prestation live que chacun souhaitait prometteuse.

Le concert s’est divisé en trois parties, le groupe quittant la scène entre chacune d’elles, le temps d’une pub projetée sur un écran géant. Système ou procédé peu banal qui aurait pu casser le rythme, mais qui rajouta surtout à l’atmosphère générale très spéciale de la soirée. Les projections en fond de scène n’ont d’ailleurs jamais cessé durant tout le temps d’un concert, étiré sur une heure et demie énergique. Le groupe bien rôdé a joué pêle-mêle son ancien répertoire, le mélangeant à de nouveaux titres du très récent quatrième album. Difficile de ne pas reconnaître les standards des années 2010, dont les célèbres « Under The Sun » et « Dopamine », joués avec un son précis et maîtrisé, ainsi que « Brown Paper Bag » nouveau single paru en février. Sur l’ensemble, c’est l’impression d’un concert qui fût sans aucune faute qu’on retient.

L’attitude shoegaze des musiciens est inchangée; les quatre se déplacent peu, sans véritable échange oral avec le public parisien. On se limite au « Bonjour, bonsoir » et  » Merci beaucoup ». Mais pas besoin d’en dire plus, c’est la musique qui parle, qu’on écoute, toujours à la pointe de l’expérimentation et non les commentaires. Ceux ci n’étaient ils pas l’objet des projections vidéos? Sûrement. Tout était donc dit et il n’y avait nul besoin d’en rajouter.

Musicalement ce presque premier concert de l’année 2024 aura été d’un niveau élevé qui donnera certainement du fil à retordre aux suivants. Qui seront-ils d’ailleurs? Les Hommes Lapins, au même endroit. Il faudra faire un effort Ian McCulloch, Songs to Learn and Sing

Vidéos par Isatagada

https://diiv.bandcamp.com/

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