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Jim Younger’s Spirit / No Human Tongue Can Tell

Ceux-là auraient pu voir le jour au milieu des Sixties, quelque part sur la Côte Ouest des États-Unis. Mais les Jim Younger’s Spirit sont aixois et marseillais, quintet en forme de super-groupe du crû, puisqu’il réunit autour du duo fondateur un membre de Splash-Macadam (Earvin, guitare solo) et le bassiste/guitariste Kino Frontera qu’on voit apparaître dans d’autres formations made in BDR.

Principal compositeur et figure de leader, Diego Lopez nous dit: «JYS s’est créé en 2012. Ma compagne au chant et moi à la guitare, puis Kino qui nous a rapidement rejoints. Au début on jouait comme ça à trois, avec une boîte à rythmes». Musicalement le projet actuel véhicule un son vintage, fabriqué dès 1965 sur le plus sombre versant californien, voire en des terres hostiles éloignées de la polychromie des couchers de soleil sur l’océan (le 13th Floor Elevator et son Texas dérangé). Avec la voix féminine et narrative qui chante tous les titres, on retrouve l’écho incantatoire du Jefferson Airplane. Les mélodies monocordes dominent, caractéristiques du chant de JYS, sur des tempos moyens qui créent un groove sans heurts. Les guitares – claires ou surf discrètement passées sous overdrive aigus – sont celles revisitées par le néo-psychédélisme nord américain du début des nineties. Black Angels et BJTM ne sont pas loin. Nous sommes ici dans une musique de genre maîtrisée et un ton se plaisant dans une noirceur ambiguë, qui séduiront sans réserve ceux qui en sont adeptes.

Troisième album réalisé, No Human Tongue Can Tell est diffusé par Closer Records. Le label du Havre qui reprend son activité est maintenant installé en Arles, et son catalogue paraît la place idoine pour JYS. «Nous avons enregistré à Toulouse, Sète et Marseille. Mon titre préféré ? C’est « Misty Hills ». J’ai fait plusieurs parties en une seule journée, à Sète. Les Fender Rhodes du studio m’ont inspiré. C’est un morceau plutôt sombre – CQFD – que nous ne jouons pas encore sur scène. Mais je viens d’acquérir un clavier Korg qui a des sons intéressants. Je pense que nous le jouerons sur cette tournée, en Octobre ». (Diego Lopez)

Sorti le 17 Août, No Human Tongue Can Tell est, on l’a compris, un ensemble de titres obscurs qui racontent et colportent d’effrayantes histoires de mort et de confédérés pourchassés. On nage en plein western -inspiration qui semble à la mode?- et franchement pas dans la grande bleue (cf le clip résilient mais anxieux de « Theirs Be The Guilt ». Une belle réussite). Le groupe le présentera au long de dates automnales et hexagonales, soit autant de preuves que Marseille sait être entendu. Dont acte.

Premier concert le 12/09 au Molotov (Marseille) – salle où JYS a ses habitudes -, suivi par une date lyonnaise au Farmer le 6/10, puis Bordeaux, Rouen; au Supersonic, Paris, le 27/10.

2 comments
  1. This Is Not A Love Song 2019

    […] Dans ce parcours en terre indépendante, il y a des groupes que j’ai choisi de ne pas voir ou écouter, même un tout petit peu.  En premier Fat White Family, dont on parle beaucoup. Ils jouaient trop tard et je n’aurais rien suivi sérieusement. Pas vu non plus Shame, qui en deux ans sont passés de la petite à la grande scène. J’avais chroniqué leur premier LP et en avais pensé du bien. A la même heure, Low l’a emporté. J’ai écarté les français de Inspector Cluzo, écoutés de loin. La harangue militante m’ennuie un peu. Pour autant je ne leur enlève aucune qualité et ils ont visiblement été adoptés. Je salue Poutre (Arles) – ex voisins de répète- et Jim Younger’s Spirit (Marseille) – chronique LP. […]

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