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Disques

Oxbow / The Narcotic Story

071023aLe dernier opus d’Oxbow s’écoute comme on regarde un film; il faut se laisser envahir, se prendre complètement au jeu. Scénario de base, la vie de Frank Johnson, junkie névrosé, alter-ego semi-avoué de Eugene Robinson: décor, une trame urbaine sombre, un décor de film noir à coté duquel la ville du Seven de Fincher aurait des allures de Mary Poppins. Oxbow vous invite au voyage. Vous n’en ressortirez pas indemne…

Car dès ses premières notes, The narcotic story vous prend à la gorge. Après l’intro très cinématographique, on est transporté dans un univers sonore brut, crasseux; pas d’artifices, pas de production lourde ni omniprésente: poussez un peu le volume et vous vous retrouverez dans la même pièce que les Californiens. Batterie claquante, sèche, guitares grinçantes, cris hallucinés, spasmes vocaux convulsifs: la recette de cet album est une totale réussite, même si cette idée sous entend l’acte de préméditation: et pourtant, on se plait à penser que ce disque est aussi spontané qu’un cri de douleur laissé par une brulûre aigüe et profonde. Ses envolées punk, à la manière d’un June of 44 sous acide, vous laisseront avec la respiration haletante. Il vous faudra les apprivoiser, ou vous laisser dompter par elles pour en saisir toute la force.

Oxbow livre ici un noise bruitiste, décharné et oppressant mais qui sait aussi se faire apaisé (sur She’s a find, ou encore le superbe A winner every time). A narcotic story est plus qu’un disque: c’est une expérience.

En écoute: « Frank’s Frolic »

[audio:https://darkglobe.free.fr/public/music/Oxbow_FranksFrolic.mp3]
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