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Disques

Zombi / Escape Velocity

Après une escapade furtive avec leurs collègues et voisins de chez Maserati (Steve Moore a contribué activement à la composition de Pyramid of The Sun, et Anthony Paterra, entre deux sessions studio avec son projet solo Majeure, a remplacé le regretté Jerry Fuchs derrière les fûts lors de la dernière tournée du groupe), le duo Synth-Prog Zombi nous revient avec un nouvel album tout feu tout flamme, après la bombe de 2009 Spirit Animal et bien sur le split sorti avec Maserati à peu près en même temps. Au vu du temps qu’ils passent ensemble, rien de très surprenant donc à ce que ces deux formations suivent deux lignes directrices parallèles – ou convergentes.

Le terme Escape Velocity (en français, « vitesse de libération ») désigne la vitesse qu’un corps doit atteindre pour être libéré des forces gravitationnelles auxquelles il est soumis. Ce principe, au milieu d’un certain futurisme un peu kitsch dont Zombi est friand (la DeLorean en artwork, ou les synthés très seventies) s’applique tout au long de l’album et de ses cinq titres: progressivement (c’est le maître mot) on sent le groupe chercher à prendre de la vitesse, à propulser et accélérer lentement cette locomotive pesante et pleine d’inertie jusqu’à ce qu’elle décolle enfin et en oublie son propre poids. Cinq titres au durées et aux constructions variables (entre trois et neuf minutes) dont l’habit sonore a, à l’image de certains de morceaux du dernier maserati, été réduit au strict minimum: le duo Moore / Paterra signe sans complexe son retour à la recette clavier & batterie. Pas de samples, pas de guitares, pas de basses. Si le propos de certains titres manque parfois de peu, par conséquent, de tomber dans le trop répétitif, les autres peuvent se vanter d’un coté trance-prog ultra efficace, qui booste notamment les neuf minutes jubilatoires de ce « DE3 » aux multiples variations, empilées avec une efficacité redoutable, double-croches hachées menues, charley ouvert*. Imaginez Vangelis après un litre et demi de RedBull, et les pots d’échappement de ses Chariots de Feu pétaradant sous l’effet de la taurine.

Sur sa durée, l’album manque un peu de constance et de rebondissement, c’est prog, oui mais pas assez – et ça s’essouffle finalement un peu, trop peut-être pour atteindre cette fameuse vitesse de libération. Bon, on ne va pas bouder notre plaisir quand même, de se repasser en boucle ses deux piliers et leurs meilleurs moments, « DE3 » et « Shrunken Heads ». Les trois autres titres sont encore très loin de la médiocrité mais disons le, ils ne laisseront pas leur trace dans les esprits.

En écoute: « DE3 »

*jargon incompréhensible de batteur, je n’y comprends rien moi-même

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