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Disques

Pelican / City Of Echoes

Après la tournée qui a suivi le relatif succès de The fire in our throats will beckon the thaw, le groupe de Chicago s’est attelé à l’enregistrement de son troisième disque. Il est sorti il y a déja quelques mois, et on peut dire que City Of Echoes divise. Alors que dans une chronique plutôt mitigée, Pitchfork propose purement et simplement au groupe de virer son batteur (!!!) on lit ici et là des avis radicalement différents sur ce dernier album…

En essayant de rester constructif, il faut reconnaître que techniquement, si l’on y prête vraiment attention, il y a quelques fautes de rythme et tout ne sonne pas toujours très « carré ». Mais en ce qui me concerne, cela ne se révèle pas vraiment gênant à l’écoute, et ne nuit pas à l’intérêt artistique que présente City Of Echoes. C’est même une qualité en un sens que celle d’avoir l’ambition de jouer et d’écrire des parties que l’on n’est pas capable d’interprêter à la perfection. Et il ne faut rien exagérer, Larry Herweg est loin, très loin d’être une brelle derrière les fûts…

Passé ce petit détail, examinons la musique plus attentivement. Ce disque totalement instrumental (comme les autres) est donc un digne prolongement de TFIOTWBTT: on y retrouve cette alchimie saisissante entre les deux guitares de Laurent Schroeder-Lebec et Trevor de Brauw, toujours composées de riffs bien lourds, mais dont les mélodies s’assemblent avec harmonie, l’une prenant successivement le pas sur l’autre avant de se retrancher avec subtilité. Breaks et changements de tempo sont foison (on en revient à la difficulté technique) et la musique fait son chemin entre metal – pour le son, et math rock – pour les strucutures. La différence avec les albums précédents? Peut-être une recherche encore un peu plus poussée dans les mélodies et l’intéraction entre les guitares. Le son reste résolument « metal » (à l’exception du titre Win With Hands que j’ai choisi de vous faire écouter, et qui fait la part belle aux guitares acoustiques), la double pédale de grosse caisse fait toujours son effet – mais attention, on est loin des écritures gothiques, des cheveux longs, des grimaces effrayantes et des autres clichés du style. chez Pelican, seule la musique importe, et on pourrait croiser ces quatre types dans la rue sans même les apercevoir. Leur style n’en est pas moins unique, et ce dernier album, même avec ses petits défauts techniques, en reste le fier ambassadeur.

En écoute: « Win With Hands »

[audio:https://darkglobe.free.fr/public/music/Pelican_WinWithHands.mp3]
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