Un concert magnifique et une belle confirmation de tout le bien que je pouvais penser d’ Ambrosia ( cf chronique album) . Les parfums exhalés en public montrent que cet Ambrosia voyage bien, il se prête sublimement au partage et les cordes ajoutent à son nectar. Seul en scène avec sa guitare pour ouvrir le concert, Arman Méliès nous scotche d’entrée avec une version profonde et intense de « La promesse », extrait de son album Laurel Canyon . Au bout de quelques minutes, il invite les musiciens à le rejoindre et ensemble ils vont égrener les pépites du dernier enregistrement studio en date. « Sous les siècles », « Belle de nuit », « Le soleil en soi » et consorts vont magnifiquement se succéder, avec une émotion et un recueillement palpables dans la salle, une ambiance régulièrement dédramatisée par les plaisanteries disséquées avec pudeur par le chanteur. Conquis, le public succombe aux effluves des titres récents et les plus anciens compagnons de route d’Arman sont aux anges lorsqu’il livre des versions longues à couper le souffle de ses anciennes compositions, dont un sublime « Néons blancs et asphaltine ».

Un concert d’une grande élégance, Arman Méliès a une présence envoûtante, la communion avec son public est une évidence.
Un peu plus d’une heure et demi plus tard, à peine sorti de scène, il se livre avec simplicité à une séance de dédicace, souriant et disponible, ouvert aux échanges.
Un bel artiste sincère qui trace son sillon avec grâce et élégance… « et la vie nous effleure… et la vie prend racine »
vidéo par Sasso Sabino. Vidéos Dark Globe ( 3 titres) à venir sur notre page et chaine Youtube

J’ai grandi à l’aire des dauphines, jeune scélérat sans roi. Adolescent, une voix à la radio m’a soufflé « Je fume pour oublier… » et a éveillé ma curiosité musicale jusqu’à l’envie. Balayés le disco et ses paillettes, le noir était de mise et resterait ma livrée. Toujours pas dynamité d’aqueduc, à peine dressé quelques loulous… J’aime la musique qui ose et les voix qui en imposent. Et que ne durent…