Loading...
Interviews

Interview – The Cryptones

Aujourd’hui nous sommes à Marseille, dans les studios Decanis (locaux de répétitions et plus), pour rencontrer les Cryptones. Les Cryptones sont un groupe « toulonnais » qui a pris l’habitude de répéter à Marseille, car tous les membres ne sont plus obligatoirement varois. Marseille est donc une solution qui évite à certains de trop longs trajets. Dans leur formation actuelle, les Cryptones sont six :  « Bool » , l’inamovible chanteur et seul membre permanent du groupe dans ses différentes formations,  « Gino »  à la basse, Régis (« Ray ») et Philippe (« Spagh ») aux guitares, Thierry à la batterie et Cédric (« Pepe ») à l’orgue. On pourrait classer leur musique dans un rock garage sixties, mais ce serait réducteur. Ce qui est sûr, c’est qu’ils sont un groupe de scène et tous ceux qui les ont vus, ce que j’ai fait pas plus tard que la semaine dernière lors de leur passage à la Maison Hantée ( Marseille), vous le confirmeront.
Les Cryptones sont réputés pour jouer plutôt fort et, accoudé au comptoir des studios Decanis, je les entends bien. Je les laisse finir leur répétition, avant de commencer notre interview dans le coin canapé. Ils sont tous là et ça va surement être compliqué de s’y retrouver quand j’écouterai l’enregistrement… mais ça va être fun, je le sens.

Les Cryptones existent depuis combien d’années ?

Gino : 36 ans. Depuis 1989.

Bool : Oui, en 1988 c’étaient les Trash Boys

Et donc la formation initiale, vous étiez déjà vous deux (Bool et Gino) ?

Gino : Nous deux, Marie-Julie, Didier Blanc et Louis Bensoussan.

Bool : Et ça a changé très vite. Régis est venu dès le début, puis il est reparti. Je suis le plus ancien membre et ensuite c’est Spag, qui est là depuis vingt ans. Et ensuite, ils sont tous repartis, revenus, etc…

Spagh : Je suis le plus jeune mais en durée de présence, je suis deuxième ex-aequo.

Gino : Non, tu es resté plus que moi. Je suis parti, puis je suis revenu pour le troisième album (en fait c’est le deuxième dans la chronologie des enregistrements – mais il est sorti bien plus tard), celui en français. Là, on était quatre avec Francky et Jean-Luc. Et je suis reparti et ça a continué avec Spag, Marie-Julie, Fifi Sinibaldi, Francky…

En fait, il y a eu plusieurs formations mais les mêmes musiciens reviennent, repartent…

Spagh : les Cryptones c’est un club…

Une fois que tu as ta carte tu peux partir, revenir ?

Spagh : C’est comme le maillot de l’OM.

Gino : Sur la durée, entre les harmonicistes, les chœurs, les claviers, je crois qu’il y a au moins 25 personnes qui ont joué dans les Cryptones.

Bool : La formation qui a vraiment marché c’était quand il y avait « Maki » (le photographe Maki Maki) aux claviers, Jérôme et Nathalie et Francky à la batterie. Parce que Maki s’occupait beaucoup du groupe. Nous sommes partis jouer en Espagne… En gros c’est de 1990 à 1993. Et là on signe avec le mec des Fuzztones ; et on se sépare direct au moment de la sortie de l’album !

Gino : Teen Trash Vol.1

Le chanteur des Fuzztones ?

Bool : Il avait créé un label Music Maniac Records, qui va sortir une vingtaine de volumes, et nous sommes le premier album de la série. Il y avait toujours un thème sur ces albums. Par exemple pour les Fuzztones, c’étaient tous leurs 45tours. Pour nous, il y avait une face studio et une face live. Comme nous étions le volume 1, c’est un peu collector. Et c’est là que nous avons vraiment commencé à tourner. Ensuite, les autres membres sont partis (NDLR : en 1993), Gino est revenu (NDLR : en 1994) et nous avons fait l’album en français. Puis Gino est reparti et nous avons fait le deuxième (mini) album Emma (1995) (chez F.F.Fascination Records – label historique de la connexion niçoise Playboys/Dum Dum Boys) avec Marie-Julie, et là, on a pas mal tourné jusqu’en 1997. Et on s’est arrêté quand je suis entré au Barathym (bar/concert à Toulon). Et puis, on a, à nouveau remonté le groupe 4/5 ans après, avec Alex (Bernardini), Spag et Gino. Avec cette formation on a enregistré l’album Shake, shake with… (Brutal Beach Records). Là, on est vers 2004/2005 ; l’album sort en 2006 ou 2007. Et on se sépare à nouveau quelques mois.

Gino : J’étais parti travailler à la neige (comprendre station de ski – n’ayez pas l’esprit mal placé). Et quand je suis rentré, Sophie (association Ave the Sound) organisait son premier festival et Philippe (Spagh) a dit « on remonte le groupe et on fait le festival ».

Bool : Et c’est là qu’on récupère Thierry, qui est un copain de jeunesse, pour jouer avec nous.

Les Cryptones c’est un club…

C’est comme le maillot de l’OM…

(à Thierry) : Maintenant tu es à Nîmes, mais tu étais de Toulon aussi ?

Thierry : Oui, je suis de Toulon… On se connait tous depuis très longtemps.

Spagh : Il a joué dans tous les groupes de rock de Toulon.

Thierry : Je les ai tous faits jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent.

Bool : Et là depuis on n’a plus arrêté. Ça fait combien de temps ?

Thierry : 10 ans ? 15 ans ?

Pour moi, la première fois que nous nous sommes rencontrés c’était pour ce festival (South of Nowhere) et c’est en 2011 ?

Bool : Voilà, presque 15 ans. Pépé, le clavier, avant, était tout le temps avec nous…

…Oui, ça, je sais puisqu’à cette époque je le voyais très souvent avec vous.

Bool : …puis il est parti pas mal d’années à l’étranger. Un jour on avait monté un groupe pour rigoler, des reprises de « garage », ça s’appelait les Yoplaits parce que je chantais en yaourt ; et ça avait bien fonctionné. Et quand il est revenu définitivement on lui a demandé de rejoindre les Cryptones. Et Régis est revenu aussi.

Spagh : J’étais au lycée avec Pépé. On n’était pas dans les mêmes classes mais avec le style, on s’était rencontré pour la musique. Et chez lui, il y avait déjà un Farfisa, mais il ne savait jouer qu’un seul morceau.

Alors, quand on voit ça de l’extérieur on pourrait penser que les Cryptones ça bouge tout le temps, mais en réalité c’est un groupe de potes de jeunesse et ça part et ça revient (j’ai évité le « ça s’en va et ça revient » qui n’est pas musicalement compatible)

Thierry : Ça ne recrutait pas par annonce.

Gino : On fait partie des rares groupes qui ont toujours été en activité. Ça s’est arrêté plusieurs fois mais jamais longtemps, maximum un an, peut-être même pas, et même quand je n’y étais pas. Presque tous ceux qui continuent encore aujourd’hui ont, en réalité, eu de longues périodes d’arrêt, genre une dizaine d’années.

(NDA : ça contredit un peu ce qui est dit plus haut – mais l’interruption après 1997 était sans doute suivie de reprises épisodiques).

(à Bool) Donc, tu n’as jamais eu de repos ?

Bool : J’ai toujours chanté…

Spagh : C’est le pilier. Après, un moment, il a fait de l’électro. Il a voulu être riche et célèbre…

Bool : J’étais à Six-Fours, c’était en 1983/84 et je travaillais à Intermarché un pote, un super punk, Pedro, qui était connu à Toulon et qui m’a beaucoup appris ; et quand on était chez lui, on se bourrait la gueule et pour faire le con j’imitais Presley. Un jour, il tape à la porte chez moi et il me dit « On va monter un groupe de punk et tu chantes ». Et donc on a monté les Trash Boys ; et tout le monde est parti au fur et à mesure, et on a fait les Cryptones.

On a passé deux ans à vivre quasiment tous ensemble, à répéter toute la semaine et jouer les week-ends. Et puis, ça paie pas !

Et donc, après, les Cryptones et le premier album qui sera Teen Trash.

Gino : Mais d’abord il y a eu un 45tours avec un titre de Régis « Abus dangereux ».

Régis qui est le dernier revenu, mais qui a écrit le premier titre enregistré…

Bool : Il y avait Maki, Régis…

Mais Maki est arrivé comment dans ce groupe de toulonnais, parce qu’il était à Marseille, non ?

Bool : Je ne me rappelle plus comment ça s’est passé.

Pépé : Tu m’avais raconté. Il était venu vous voir…

Bool : Oui, et il était d’accord pour venir à Toulon. Mais c’est lui qui a fait connaitre le groupe, c’est grâce à lui. A l’époque il n’y avait pas d’internet, mais il faisait tout le temps quelque chose pour le groupe, chaque jour…

Spagh : … et ses sons d’orgue, sale, qui sonne pour l’époque, et son look…

Donc, à ce jour vous avez combien d’albums ?

Bool : Quatre… et le dernier

Gino : le dernier, il y a deux ans

Spagh : Il y a eu des compils, des 45 tours…

Avant Brand New Start (2024 – Pigme Records/Strychnine Records), le dernier album remontait à 2007, mais en 2015 est sorti Inédits 94 (Ave The Sound), qui est l’album en français qui était resté, justement, inédit.

Bool : On a toujours été fainéants. On était surtout connus pour la scène.

Spagh : … pour le meilleur et pour le pire. C’est là où on s’exprime. Mais là en studio on s’est marré et on est bien tombé.

Bool : En vieillissant, je trouve que ça a souvent été n’importe quoi ce qu’on a fait, mais là, c’est mieux.

Spagh : On fait plus attention, on joue mieux. Il faut dire aussi qu’on a fait pas mal de tournées ou de dates où on ne jouait pas. On a mis à feu et à sang Nice, Montbéliard, Avignon plusieurs fois…

Vous étiez programmés mais vous ne jouiez pas ?

Spagh : Non, on partait dans la Golf ou je ne sais plus quoi et on était comme un groupe de rock, mais on ne joue pas ! (Rires) On a fait ça pendant… des week-ends sauvages…

Vous arriviez comme les Cryptones …

Spagh : Oui, pareil, sapés, ambiance, toute la soirée en train de négocier pour finir par jouer un morceau… On l’a fait, beaucoup de fois.

Bool : et on a joué, quoi ! On est arrivé au Cosmic, on n’était pas programmés. Il y avait les Magnetix…

Spagh : On l’a fait aussi avec les membres qui n’étaient plus dans les Cryptones, avec Gino, avec Pépé, on montait sur scène… des coups d’état musicaux !

Alors, sur scène vous faites des covers et des compos…

Bool : Plus de compos que de covers.

Gino : On a toujours fait des compos.

Et donc, avec quatre albums, il y a pas mal de compos qui ne sont pas sur les albums ? « Welcome », par exemple, c’est un 45tours.

Spagh : Oui, et après il y a certaines covers que certains prennent pour des compos, tellement elles sont emblématiques des Cryptones. Par exemple, pour la reprise de « No fun », il y avait un classement qui trainait dans les fanzines des meilleures reprises mondiales et les Cryptones étaient tout en haut.

Qui compose dans le groupe ?

Gino : Avant que Régis revienne, j’amenais pas mal de morceaux, même si c’était un peu tout le monde, mais depuis qu’il y a Régis, c’est plus cool pour les autres.

Spagh : Moi j’en fait un tous les cinq ans.

Bool : Quelqu’un amène un thème et on tourne autour. Moi je chante, par exemple pour « Welcome », je ne sais pas pourquoi je dis « Welcome », je dis « FBI » … On enregistre ça et après on a un copain qui est prof d’anglais et par rapport à mon yaourt, il écrit le texte.

Spagh : Oui, mais tu donnes le thème aussi.

Gino : En anglais on a eu deux prête-plumes…

Et donc, les périodes les plus actives ?

Bool : donc il y a 1990/93. Là on a tourné en Espagne, avec manageur, tourneur, etc… Et quand on a remonté le groupe avec Marie-Julie pour le deuxième album on a fait plusieurs grandes tournées en France

Spagh : En 1995/96 on a fait environ 200 concerts.

Deux périodes où vous ne bossiez pas à côté.

Bool : J’avais arrêté de travailler.

Spagh : On avait dit qu’on arrêtait tous de travailler, bon, moi je n’avais pas commencé… On a passé deux ans à vivre quasiment tous ensemble, à répéter toute la semaine et jouer les week-ends. Et puis, ça paie pas ! On faisait des week-ends sauvages où on s’incruste dans des bringues de bourges, pour manger, pour baiser, pour boire… et ça, on l’a bien fait. C’est comme ça qu’on est devenus bien copains avec les Playboys, à Nice. Eux, ils avaient tout, de l’argent, de la bouffe, à boire, des meufs… (Rires)… et même de quoi dormir !

Là, vous avez enregistré un nouvel album il y a deux ans, on en avait parlé ensemble lors du concert avec les Monsters et vous disiez qu’il avait un univers musical un peu plus large que ce que vous aviez fait jusqu’à présent.

Régis : Oui, c’est plus travaillé, au niveau du son.

Spagh : Régis nous a amené d’autres tempos. Et Philippe (le producteur) nous a « modernisé » un peu. Il nous a sorti du revival garage sixties.

Et ça influe sur la scène ?

Spagh : Ça influe sur tout. On essaie de jouer les anciens morceaux dans cet esprit, que ce soit cohérent.

Gino : Mais ça reste Cryptones…

Spagh : C’est pas revival, c’est pas moderne, c’est Cryptones

Pépé : C’est pas sixties… Il y a un peu toutes nos influences, rock australien, punk-garage…

Spagh : On aime tout. Une fois, on avait fait un plan pour un concert, « comment on s’habille, les gars ? ». Et puis on est arrivés, on aurait dit les Deschiens, personne n’était habillé pareil.

Thierry : Oui, le dress-code c’est un problème.

Spagh ; Il y avait Paquito, Helmut, un cow-boy avec un masque de catch, un anglais… C’est vrai que le style Cryptones il est plus sur le ressenti, sur l’ambiance que sur la tenue.

Mais ceux qui critiquent le yaourt, au final, ce sont les Français. A Portland ou en Angleterre, ils me disaient qu’ils ne faisaient pas attention aux paroles, c’est l’intonation qui compte. Bon, je fais plus d’efforts qu’avant, mais c’est bon…

Donc là, vous continuez à jouer régulièrement depuis des années, certes pas autant qu’à une période…

Gino : Depuis un an, on fait au moins une date par mois. Il y a eu des périodes plus calmes. Et ça se ressent sur scène.

Spagh : Oui, on s’amuse plus et on est meilleurs.

Et donc, vous avez quelqu’un qui s’occupe un peu de vous trouver des dates.

Gino : Oui, en ce moment, c’est pour ça qu’on a une mini tournée prévue en octobre.

Pépé : Après, jouer à six, ça ne passe pas partout. Certains lieux sont trop petits, on ne peut pas les faire.

Alors, une chose que je trouve étonnante, je ne sais pas ce que font les trois autres, mais sur six, vous êtes déjà trois à être professionnellement dans la cuisine.

Spagh : Les trois autres, on ne sait pas ce qu’ils font.

Thierry : Et ils assurent en cuisine, en plus.

Bool : Il y en a un qui est à la retraite…

Pépé : Moi je ne peux pas parler de ce que je fais, sinon je suis obligé de te tuer après. (Rires)

Gino : Mais toi aussi tu cuisines, je vois ce que tu publies.

Oh, je m’amuse…

Gino : On a toujours fait ça. Tout le monde cuisine, fait des bouffes, mais c’est comme ça depuis le début. Au début des Cryptones et des Trash Boys, quand on répétait, chacun amenait une gamelle et on se faisait la bouffe après la répète sur un petit réchaud.

Bool : Quand j’étais jeune, j’étais boucher-charcutier-traiteur… Mais après j’avais tout arrêté. Je me suis occupé d’établissements, mais la bouffe c’était plus mon truc.

Spagh : la tournée qu’on a fait avec sous les sièges des pots de cancoillote, le kirsch… c’était n’importe quoi.

Bool : On a toujours été un groupe qui aime bien manger, boire…

Donc ça fait vraiment partie de l’ADN des Cryptones, mais ça je crois que je le savais depuis les premières fois où on s’est rencontrés. Alors français et anglais, vous chantez dans les deux langues…

(Rires généralisés)

Spagh : Ah j’adore !

Thierry : Il y a trois langues

Bool : Non, mais c’est dépassé le truc du yaourt, c’est la langue officielle Cryptones et c’est bon.

Comme Magma, tu as inventé ta langue. C’est pas du kobaïen, c’est du cryptonien et voilà !

Bool : Mais ceux qui critiquent le yaourt, au final, ce sont les Français. A Portland ou en Angleterre, ils me disaient qu’ils ne faisaient pas attention aux paroles, c’est l’intonation qui compte. Bon, je fais plus d’efforts qu’avant, mais c’est bon… Timothy Gassen (chanteur des Tommyknockers) a écrit une sorte de bible du rock-garage, et il disait que l’un de ses groupes préférés de rock-garage français étaient les Cryptones « je ne sais pas s’ils chantent en français ou en anglais, mais j’adore ». Et en plus à cette époque, je ne faisais pas d’efforts.

Pépé : Et on ne sait toujours pas.

On entend certains mots qu’on connait, donc ça fait un lien…

Gino : Mais les paroles existent, elles sont écrites.

Et l’actualité ?

Bool : Là on va faire une pause pendant l’été.

Gino : Mais on a déjà 3 ou 4 nouveaux morceaux, si on pouvait essayer de faire un EP à la rentrée…

Bool : Et 4 dates en octobre dans le Sud-Ouest.

Musicalement, vos influences sont plutôt diverses ou bien assez homogènes ?

Thierry : Beaucoup de points communs et chacun ses trucs persos…

Bool : C’est garage-sixties, on aime bien le rock australien aussi, Régis amène un autre côté parce qu’il aime bien le pub-rock.

Gino : Ça reste quand même rock-sixties…

Pépé : Pas mal d’influences 80/90s, et pas mal de garage-rock australien.

Gino : Et pour les covers, on a toujours fait les Miracle Workers (80s) et les Pretty Things (60s). Mais bon, on est restés longtemps à quatre et on avait pas vraiment envie de remettre des claviers, mais en fait l’arrivée de Régis et Pépé ça nous a redonné un coup de boost. C’est un peu un retour aux origines, mais nouveau : un vingt-huitième souffle !

C’est vrai que votre son c’est quand même avec les claviers…

Spagh : Mais en enregistrement, finalement il n’y a que « Welcome » sur lequel on joue sans claviers. Sur celui d’avant on n’avait plus de claviers mais on en avait des invités pour le studio : Marie-Julie à l’orgue et Jeff qui a fait deux morceaux au piano. Jeff avait posé ses conditions : il lui fallait 2 bouteilles de whisky. Il devait faire 3 morceaux, il en a fait 1 et demi et il est tombé. Il avait tout bu. Scandale dans la cuisine, mais on a bien rigolé.

Vous avez un site internet ?

Gino : Mais oui, on en a un ! On a un Facebook…

Il est à jour ?

Pépé : Je suis en train de découvrir un truc, là

C’est pour savoir… Vous êtes sur les réseaux digitaux ?

Pépé : Oui, je m’en suis occupé. Il n’y a pas tout mais les albums sont sur une centaine de plateformes.

Spagh : mais en fait sur tout ce qui est commercial, on est merdiques. Là, en digital, on arrive à peine. Avant, on a sorti des trucs en CD quand il fallait les sortir en vinyles. Nous sommes comme les Pretty Things, on ne sort jamais dans le bon format, jamais au bon moment… Le premier, quand il est sorti, le groupe est mort. Le maxi (en 33tours) sur F.F.Fascination, c’est mieux si tu l’écoutes en 45tours, tellement c’est mal enregistré ; Shake, shake, le disque est bien mais en CD on n’en a pas vendu parce que les gens voulaient des vinyles. Le dernier est le seul qui ressemble à quelque chose et d’ailleurs on a presque tout vendu.

Donc là, on peut dire que vous êtes repartis pour durer ?

Spagh : En fait, tous, nous sommes partis pour rester ensemble. On est sur la même longueur d’ondes. Même si à un moment quelqu’un s’arrête, ça continuera comme un club anglais. On est les Cryptones !

C’est la bonne formation !

Spagh : Oui. Depuis le début c’est la bonne formation.

C’est toujours la bonne formation, mais celle-là, c’est la bonne !

Sur ce, je vais laisser les Cryptones reprendre la route en direction de Toulon (et de Nîmes) en vous conseillant de ne pas les rater quand ils passent près de chez vous, c’est toujours un grand moment de rock’n roll !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.