Je ne sais pas grand chose de Kids In America si ce n’est que je me doute que le nom de la groupe vient sans doute aucun du hit des années 80 de Kim Wilde. Et à dire vrai, j’ignore si j’ai réellement envie d’en savoir plus à leur sujet. J’ai bien lu leur bio sur Youtube, écouté des extraits de leurs précédents titres mais rien trouvé qui m’intéressait plus que cela, qui m’accrochait plus que ce juste génial et plutôt très idiot « Bored To Death »; coup de génie imparable, pinnacle d’une indie pop rock de 2 minutes trente comme on n’en écrit plus, plaisir coupable instantané de dopamine à haute dose incrusté dans les oreilles et qui ne vous lâche pas le cerveau.
La vidéo, très conne elle aussi, ne mérite même pas que je la résume tant son concept tient sur un ticket de métro composté à l’infini. Notons tout de même que je jalouse totalement la qualité de l’étalonnage. Mais difficile de ne pas remarquer qu’elle participe pleinement au côté méta de l’ensemble, à une mise en abyme particulièrement maligne : une satire mitraillée d’ironie sur une Amérique shootée aux médocs, à ses gosses sous Ritaline, à une saturation émotionnelle devenue norme. Un monde d’ennui profond et d’apathie molle que ce titre ultra-efficace pulvérise.
Cela fait trois mois que ce morceau est sorti. Cela fait trois mois que j’hésite à en parler. Le résultat est juste tellement jouissif qu’il serait tout de même totalement idiot de s’en priver.
Peut-être que le plus con n’était finalement pas celui qu’on croit.

Grand consommateur de Baby Carottes et de sorbets au yuzu, j’assume fièrement mon ultra dépendance au doux-amer, à l’électropop bancale et chétive, aux musiciens petits bras ainsi qu’aux formes épurées du grand Steve Ditko. A part cela? Il y avait péno sur Nilmar.