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Interview – Monsieur Sam

Monsieur Sam est double! C’est Samuel Le Grégam et Jacques Albarrazin. L’un est breton, né en 1972 ( Samuel, guitariste et chant), l’autre est niçois, né en 1966 ( Jacques, guitare). Le duo pop-rock , réuni en 2022, joue sur scène en s’appuyant sur des bandes pré-enregistrées, associées aux instruments ( deux guitares) en direct. Relativement peu connus, basés à Porticcio (2A) et Ajaccio, Monsieur Sam sont rock, même très rock, à placer entre Diabologum de Michel Cloup et un Bashung qui aurait bouffé du lion ! Ils enregistrent un EP et il m’a paru intéressant de vous les faire découvrir en interview.

Dark Globe : A la maison la musique avait-elle un rôle important, aviez- vous des parents musiciens ?

Samuel : Pas de musicien à la maison mais mes frères écoutaient beaucoup de musique : Stranglers, The Human League, Klaus Nomy, Thiéfaine, The Cure, Ultravox…       

Jacques :  Pas de musique.

Une chanson vous revient-elle, suite à cette question? La chanson entêtante, tu l’aimes/tu l’aimes pas, mais elle colle à tes oreilles parce qu’à moment donné, chez vous, on n’entendait qu’elle ?

S : The Stranglers, « Midnight summer dream »

J : « Les eaux de Mars » de Moustaki

A quel moment se fait l’ouverture vers la musique? Le collège, le lycée, sont souvent les débuts pour beaucoup… Est ce déjà pour vous l’apprentissage d’un instrument ?

S :   Au lycée un peu de synthé.

J : De la guitare…

Et les débuts, en groupe, pour chacun de vous ?

S : Au lycée avec mon premier groupe Sacrilège et ensuite avec Eléanor Muerté. On a même gagné un festival à Nantes. Pour anecdote je me suis fait virer des deux groupes…

J : Au lycée.

Qu’est ce qui a conditionné le choix de l’instrument de musique?

S : Les sons, la liberté de créer.

J : Le prix!

Ces premiers groupes, que vous avez nommés, quel style de musique allait avec?

S : Sacrilège, du rock ado, les premiers pas sur scène. Eléanor Muerté : Rock plus affirmé, et textes en français engagés.

J : Papier SVP , je ne l’avais pas nommé, était un groupe assez rock.

Quels étaient les thèmes de vos chansons ? C’est parfois révélateur de la suite

S : Pas vraiment de thème, on avait une boite ou des personnes mettaient des textes que le chanteur choisissait en fonction de la musique.

J : Les flics, la société, les filles et la drogue.

Très jeune, à l’école, ou même dans un garage, à quoi ont ressemblé vos premiers concerts ? Donnez nous 2 ou 3 anecdotes…

S : Beaucoup de peur, je préférais être au fond de la scène. Si il y avait eu la possibilité de jouer dans les loges, j’aurais choisi cette solution. Je me souviens aussi d’une grande scène à Nantes, avec personne devant, on avait gagné un concours pour faire la première partie d’un groupe dans le vent et ils nous ont fait jouer quatre heures avant les autres. Et des jeunes groupies, qui déchirent la chemise de Mano notre chanteur, pour en découper un bout. Katy, ma femme, qui se coince les cheveux dans la guitare.

J : Concert de fin d’année à l’internat. Joué plusieurs fois en prison, aussi…

Votre parcours dans le milieu musical jusqu’à aujourd’hui ? Comment est-il?

S : Un parcours solitaire, puisque je ne faisais écouter ma musique à personne.

J : Underground et prof de guitare.

Et aujourd’hui, vous diriez que vous êtes dans quel registre musical ?

S : Pop Rock, avec une sonorité qui glisse étonnamment vers le rock, apportée par la guitare de Jacques.

J : Tous les registres, suivant la demande, je n’ai pas que ce projet, mais c’est du rock avec Monsieur Sam.

Quand vous avez le besoin de vous changer les idées, de vous détendre, vous faites quoi ?

S : Je plonge dans l’eau et je me laisse flotter en faisant des petites apnées.

J : La w**d…

Le monde de la vidéo, cela vous sert de quelle façon? Votre chaine You Tube est bien fournie et les images et votre musique fonctionnent bien ensemble…

S : Les vidéos apportent un univers à Monsieur Sam et j’aime beaucoup créer avec peu de moyens, c’est important d’être libre dans ses envies et de prendre plaisir à obtenir un effet sympa avec les moyens du bord. Pour les textes, je laisse trainer des bouts de phrases qui me touchent et que  j’ai imaginés. Ensuite je les pose sur un lieu de passage et je les regarde régulièrement en attendant l’inspiration. Pour les vidéos, j’attends d’avoir un fil conducteur, une couleur, un esprit et quand ça vient on tourne très vite et le montage est fait dans le foulée.

Pour communiquer votre musique, comment faîtes- vous? Les réseaux sociaux ? Vos avis, et le ou lesquels utilisez vous ?

S : Instagram et You tube, c’est pratique pour faire un peu de communication, mais je trouve que c’est un poison lent, qui procure plus de frustration que de plaisir. Avant, quand on attendait un courrier on allait à la boite aux lettres une fois par jour pour voir et si il n’y était pas on avait tout le reste de la journée pour penser à autre chose. Maintenant on ouvre sa boite aux lettres toutes les quinze secondes en espérant un message qui n’arrive jamais, c’est pour cette raison que je sors sans mon téléphone.

J : Pas de réseaux sociaux, difficile d’avoir un avis…

Un livre qui vous accroche ?

S : « Les raisins de la colère » de Steinbeck

J : « La rage de vivre » ( de Bernard Wolfe – NDLR)

Il y a des points communs…Un film ?

S: « La septième Compagnie », le plaisir de voir des adultes jouer encore comme des enfants. 

J : « Les valseuses ».

Deux questions pop culture: une série tv peut- être ?

S : The Sinner

J : Happy days

Et , à travers la musique pop , un ou une artiste et aussi un groupe qui vous inspirent?

S : Bertrand Belin, Bashung, Stranglers, Thiefaine.

J : Buddy Holly et Eddie Cochran, Prince , Mickael Jackson

Quels écarts! Mais rien ne s’oppose et je reconnais de vous dans certains noms français que cite Samuel. Je termine avec du plus basique, la question qui tue ( rires) : votre plat préféré, sans réfléchir?

S : Poulet frites.

J : Des sushis.

Maintenant, pour le lectorat de DarkGlobe.fr, une petite info en exclu que vous pourriez nous donner? 

S : On travaille sur un EP de 5 titres pour faire connaitre notre univers musical. Je pense qu’il sortira à l’automne. On vient de mettre en boite deux morceaux, « Les vents du vide » et « Tatouage ». En juillet on va faire deux autres enregistrements. On a eu la chance de trouver un donateur pour financer cette aventure.

Pour les concerts on a du mal à trouver des dates, mais je suis sûr que cela va venir. On travaille pour avoir plus d’échange entre nous pendant les concerts, faire des dialogues avec les guitares, profiter de l’un et l’autre pour faire une deuxième voix. On travaille aussi les morceaux en appuyant sur les sons synthétiques, c’est pour ça que l’on a porté notre choix sur un studio ajaccien dirigé par deux jeunes ingés son très compétents ( MixCorner. NDLR). Tout ça pour passer plusieurs fois par jour sur la radio nantaise Alternantes! ( rires)

J : Oui! Avec Monsieur Sam il y a un travail sur un EP de 5 titres. On va démarcher pour jouer plus souvent. Peaufiner le travail avec Monsieur Sam est important.

2 comments
  1. Amsellem

    Un immense talent qui s exprime pour notre plus grand plaisir… il suffirait de peu pour que monsieur sam soit valorisé! Chrystel et Jeremie amsellem

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